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Le déménagement de l’école Sainte-Bibiane sur la glace

Photo: Stéphanie Maunay/TC Media

C’est le statu quo présentement à l’école Sainte-Bibiane. Les élèves de l’établissement doivent être transférés dans les locaux de l’école Sans-Frontières, pour laisser place à d’importants travaux de réfection, en raison de moisissures et de la vétusté du bâtiment. Tantôt annoncée au mois de mars, puis au mois de juin, la date du déménagement n’est toujours pas fixée.

L’annonce de la fermeture temporaire avait fait grand bruit en novembre dernier. Rappelons qu’une majorité de parents de l’école Sainte-Bibiane, située sur la 13e Avenue, avait appris la nouvelle dans les médias. S’en était suivi une réunion d’information houleuse, avec les responsables de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), où un transfert au mois de mars avait été évoqué.

Aucune date encore fixée
Depuis la confrontation avec les parents de l’école, la CSDM a fait appel à la Direction de la santé publique (DSP).

«Nous avons demandé à la DSP d’émettre un avis à savoir si les enfants pouvaient rester dans les locaux de Sainte-Bibiane, jusqu’à la fin de l’année scolaire, indique Jean-Denis Dufort, commissaire scolaire de Rosemont. Nous attendons les résultats pour prendre une décision. Nos équipes jugent qu’il n’y a pas de danger, mais nous voulions donner aux parents un regard plus neutre.»

Deux écoles touchées par les moisissures
La DSP a confirmé au Journal de Rosemont–La Petite-Patrie travailler présentement sur les dossiers des écoles Sainte-Bibiane et Sans-Frontières.

Des questionnaires santé ont été envoyés aux deux établissements au début du mois de février. Il s’agit d’un document «plus détaillé» que celui distribué en octobre dernier au personnel de Sainte-Bibiane, assure Norman King, responsable du secteur environnement urbain et santé à la DSP.

À Sainte-Bibiane, le premier questionnaire avait révélé que 14 personnes présentaient des symptômes «potentiellement attribuables à la présence de moisissures».

Les activités du service de garde, situé dans le sous-sol, ont d’ailleurs été rapatriées dans des salles de classe à l’étage, par mesure de prévention, depuis la fin novembre. L’ensemble du sous-sol a été scellé, en raison d’infiltration d’eau.
À Sans-Frontières, plusieurs investigations concernant la qualité de l’air avaient été réalisées en 2012. 33% des répondants présentaient alors des symptômes «potentiellement attribuables» à une mauvaise qualité de l’air.

«À Sans-Frontières, l’ancien bâtiment va recevoir les élèves de Sainte-Bibiane. Nous devons donc nous assurer que l’état du bâtiment est adéquat, bien que la CSDM prévoie y réaliser des travaux. Nous devons également comprendre l’évolution des symptômes du personnel de Sans-Frontières depuis leur transfert dans leurs nouveaux locaux», ajoute M. King.

Le responsable prévoit remettre ses conclusions à la CSDM, au plus tard au mois de mars.

Des parents toujours méfiants
Une nouvelle rencontre est prévue le 26 février entre le comité de vigie de l’école Sainte-Bibiane et les représentants de la CSDM.

Les parents d’élèves espèrent obtenir des réponses. «Il y a une base, le dialogue est plus ouvert, mais nous demeurons très vigilants, car notre confiance a été ébranlée au cours des dernières années», confie André Malacket, porte-parole du comité de vigie.

Les parents veulent également être rassurés sur la suite des événements. «Nous sommes persuadés que la CSDM a un plan B ou C, si le rapport de la DSP estime que les enfants ne peuvent pas être transférés à Sans-Frontières. Nous voulons savoir», lance-t-il, en espérant obtenir rapidement des réponses.

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