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Propagande djihadiste: le collège de Rosemont contraint de faire le ménage

Photo: Yves Provencher/Métro

Moins d’un mois après avoir résilié le contrat de location avec l’école El Forkane, le collège de Rosemont a décidé de suspendre celui du Centre communautaire islamique de l’est. Après avoir découvert des documents faisant la promotion d’un islam radical, l’établissement a décidé d’ouvrir une enquête.

Le Centre communautaire islamique de l’est louait, depuis 2010, des plateaux sportifs pour des cours de karaté au collège de Rosemont.

«Il faut comprendre que le Centre communautaire islamique de l’est ne louait que les infrastructures sportives et y tenait ses propres cours», se justifie Stéphane Godbout, directeur du collège de Rosemont.

Il affirme cependant que le contrat signé reflétait bien la nature des activités qui s’y tenaient.

Néanmoins, plusieurs médias ont révélé, la semaine dernière, que plusieurs jeunes montréalais, anciens étudiants du collège de Maisonneuve, s’étaient envolés vers la Syrie et avaient vraisemblablement rejoint les rangs armés du djihad. Parmi eux, se trouvaient un élève ayant participé aux activités offertes par le Centre communautaire islamique de l’est.

Dépassé par les événements
Après quelques recherches sur les réseaux sociaux et le site Internet du centre communautaire islamique de l’est, la direction a fait appel à des personnes externes, expertes en langue arabe et en phénomène de radicalisation, pour tenter d’y voir plus clair.

«Il y avait des documents de mouvance radicale, qui expliquaient l’obligation de participer au djihad armé. Il y avait également des textes avec des propos blessants et injurieux envers d’autres musulmans», indique M. Godbout.

Le directeur ajoute avoir alors partagé ses découvertes avec la direction du collège de Maisonneuve.

Pris dans la tourmente
Rappelons qu’au début du mois de janvier, le collège de Rosemont s’était retrouvé confronté à une situation similaire avec l’école de langue arabe El Forkane.

En point de presse, M. Godbout avait alors affirmé n’avoir pas d’autres écoles religieuses actuellement parmi ses locataires.

Questionné à savoir s’il allait maintenant durcir ses conditions de location, le directeur indique vouloir «renforcer les mécanismes».

«Nous faisons face à un phénomène nouveau et on doit prendre acte de la situation mondiale actuelle. Mais, il faut trouver le bon équilibre», se défend-t-il.

L’établissement attend maintenant de pouvoir s’expliquer avec le Centre communautaire islamique de l’est, avant de prendre une décision définitive.

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