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80% des eaux usées de Rosemont–La Petite-Patrie rejetées dans le fleuve

Photo: Archives/FELIX O.J. FOURNIER

Le déversement de huit milliards litres d’eaux usées à Montréal a débuté mercredi à minuit dans le fleuve. Dix-neuf arrondissements et Villes liées sont touchés en totalité ou en partie. C’est le cas de Rosemont–La Petite-Patrie qui déversera 80% des eaux de ses résidences dans le Saint-Laurent.

La Ville de Montréal a annoncé que le déversement durerait un maximum de sept jours consécutifs. Ce rejet d’eaux non traitées dans le fleuve est la conséquence de travaux effectués sur l’intercepteur sud-est.

Une situation qui ne plaît pas du tout au maire de Rosemont–La Petite-Patrie, François Croteau.

«Cela me dérange. Je trouve toujours troublant qu’en 2015, avec tout ce que l’on sait, on ne soit pas encore capable de prévenir ce genre de chose. Il y aurait eu à mieux planifier le déversement, car il n’y aura pas d’impact nul», estime l’élu de Projet Montréal.

M. Croteau espère cependant que ce Flushgate permette de changer les mentalités.

«C’est un bon examen de conscience que l’on doit faire individuellement sur nos habitudes de vie, sur notre consommation. Aujourd’hui, à chaque fois que les gens vont aller aux toilettes, ils vont avoir une petite pensée en se disant que cela s’en va dans le fleuve», note-t-il.

Le maire Croteau dénonce un manque de communication. «Si les planchistes n’avaient pas reçu de courrier leur indiquant de ne pas se baigner entre telles dates et telles dates, les Montréalais n’auraient jamais rien su», croit-il.

Réduire les impacts
La Ville de Montréal invite les citoyens et les industries à limiter les impacts pendant la période du déversement et rappelle que l’on ne doit pas jeter dans les toilettes de serviettes de soins personnels ou pour bébés, de couches, cotons-tiges, tampons, condoms, médicaments périmés ou encore de graisse alimentaire.

La Ville indique également qu’avant, durant et après les travaux, elle mettra en place un programme de surveillance de la qualité bactériologique et chimique de l’eau.

Elle précise enfin que «la qualité de l’eau potable de Montréal et des municipalités situées en aval ne sera pas altérée. Par mesure de prudence, une surveillance accrue sera toutefois assurée. En conséquence, l’eau du robinet pourra – en tout temps – être consommée sans danger.»

Le grand déversement des eaux usées est déplorable, mais inévitable selon le maire de Montréal, Denis Coderre.

«C’est un mal nécessaire, car le bénéfice pour l’environnement sera plus grand que les pertes anticipées. La Station d’épuration de Montréal traite plus de 99% de toutes les eaux usées rejetées à l’égout. Les travaux des prochains jours permettront d’améliorer encore davantage notre capacité à intercepter un maximum d’eaux usées», a-t-il affirmé.

Le déversement pourrait se poursuivre jusqu’à mercredi 18 novembre.

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