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Circulation: trois secteurs sous la loupe dans les prochains mois

Photo: Stéphanie Maunay/TC Media

Le comportement des automobilistes, cyclistes et piétons sera passé au crible dans les prochains mois, dans trois secteurs de Rosemont-La Petite-Patrie. L’arrondissement vient de lancer un appel d’offres pour mener une étude de circulation qui devra trouver des solutions à apporter aux résidents mécontents.

Cette étude sera réalisée dans les secteurs de l’avenue de Gaspé, des rues de Saint-Vallier et Saint-Denis, et de l’avenue Charlemagne dans le Vieux-Rosemont.

Bien qu’il soit difficile pour l’arrondissement de les chiffrer, les plaintes et mobilisations des citoyens sont récurrentes depuis quelques années pour dénoncer le flot important du trafic.

En mars dernier, plusieurs résidents de l’avenue Charlemagne avaient confié à TC Media leur exaspération. Une dizaine de mois plus tard, Anne Dumouchel, assure que la situation est «toujours compliquée».

«Il n’y a pas du tout eu de changements. Nous avions demandé des dos-d’âne, mais cela semble impossible avec toutes les entrées de maison. La nouvelle limite de vitesse à 30 km/h ne change rien. Le problème est toujours présent», expose-t-elle.

Des dos-d’âne ont été installés entre la rue Masson et le boulevard Rosemont, mais la configuration, plus au sud, ne le permet pas.

En attendant, arrondissement et citoyens s’accordent pour dire que la voie sert à éviter le boulevard Pie-IX.

Un changement de sens sur une portion de l’avenue pourrait être envisagé pour «casser» la dynamique de ligne droite.

«Cela ne peut pas se faire sans une analyse de circulation, atteste la conseillère du Vieux-Rosemont, Érika Duchesne. Il y a beaucoup de répercussions à changer le sens d’une rue.»

L'étude analysera les premières mesures d'apaisement implantées dans les rues du secteur de l'avenue Charlemagne.

Déplacement du problème?
La situation actuelle dans le secteur de l’avenue de Gaspé résulte de précédentes modifications.

Dans son appel d’offres, l’arrondissement reconnaît que le sens unique implanté en 2012, rue Saint-Dominique, pouvait provoquer «des risques de transit plus importants [pour éviter] le boulevard Saint-Laurent et une baisse de l’accessibilité au quartier depuis le nord-ouest».

Selon l’urbaniste Catherine Boisclair, l’analyse de circulation est «primordiale» à l’échelle du quartier pour éviter de transférer les problèmes dans les rues voisines.

«On va regarder le débit de véhicules, piétons, cyclistes, et de prendre en compte la vitesse. Il faut envoyer le bon message et appliquer des aménagements pour que la rue parle d’elle-même», note-t-elle.

La firme qui sera mandatée devra réaliser plusieurs comptages en semaine sur les plages horaires les plus achalandées, soit les heures de pointe du matin et du soir, et l’heure du midi.

Les résultats devraient être transmis à l’arrondissement d’ici l’été.

Deux scénarios seront réalisés par secteur pour «réduire ou éliminer complètement la circulation de transit».

Des consultations seront ensuite tenues dans chaque secteur pour une présentation des mesures envisagées aux résidents.

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