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Plonger dans les poubelles pour se nourrir

Attractive young man putting out rubbish standing with the lid up on a bin in a row of garbage bins at the side of a street Photo: Deposit photo
Hugo Jolion-David - TC Media

Devenue une véritable mode depuis plusieurs années, le dumpster diving n’en reste pas moins un moyen de subvenir à ses besoins. Exemple avec un habitant de Rosemont.

Bryan Vigneault est un musicien de 20 ans. Cela fait maintenant un an que ce Rosemontois pratique le dumpster diving (la «plongée dans les poubelles» en français).

Il a été initié par des amis, comme souvent chez les habitués de cette pratique, et les raisons qui le poussent à continuer sont simples.

«En ce moment je n’ai pas beaucoup de revenus et les fins de mois ne sont pas toujours faciles, alors j’essaye de faire des économies où je peux. Le dumpster diving permet de trouver toute sorte de nourriture et parfois en très grande quantité», raconte Bryan.

Mais la survie économique n’est pas sa seule motivation.

«C’est devenu une question de principe en fait. C’est un geste citoyen pour dénoncer le capitalisme, le gaspillage et la surconsommation».

Les produits les plus courants sont les fruits et les légumes, mais aussi du pain et des pâtisseries.

«On trouve de tout. Ca dépend surtout de l’endroit où l’on va. Cela va au-delà de la nourriture, ça peut même être des vêtements ou des albums de musique!» s’étonne-t-il.

Depuis quelques mois, le jeune musicien fouille les poubelles des épiceries une fois par semaine en compagnie d’un ami qu’il a lui-même initié.

Et le mode de fonctionnement est toujours le même.

«Je vais sur la page Facebook « Dumpster Diving Montréal » et je regarde quand il y a des bons plans indiqués par d’autres dumpsters. Une fois sur place, il n’y presque plus qu’à se servir», explique Bryan avant de se souvenir «la première fois que j’ai plongé dans une poubelle, la quantité de nourriture en bon état m’a choquée.»

Les lieux de cueillette préférés de Bryan Vigneault se trouvent essentiellement autour de la rue Masson, dans Villeray et sur le Plateau-Mont-Royal. Mais il en existe des centaines sur l’île de Montréal.

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