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Déplacements périlleux en raison d’un trottoir en ruine

Le trottoir devant l'hôpital Maisonneuve-Rosemont doit être rénové cet automne.
Le trottoir devant l'hôpital Maisonneuve-Rosemont doit être rénové cet automne. Photo: TC Media/Emmanuel Delacour

Le trottoir du boulevard de l’Assomption devant l’hôpital Maisonneuve-Rosemont est dangereux selon des groupes qui se portent à la défense des droits des aînés et des personnes à mobilité réduite.

«Ça n’a aucune espèce d’allure, s’indigne Judith Gagnon, présidente de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR). Un centre hospitalier c’est pour les personnes malades, pas pour des Samsons, ajoute-t-elle.»

Celle-ci se demande pourquoi l’arrondissement de Rosemont – La Petite-Patrie a laissé le trottoir entre des Saules et Sherbrooke se détériorer autant au fil des années.
«Comment se fait-il que ce ne soit pas une priorité? Il s’agit d’un lieu bien trop important pour qu’on ne s’en occupe pas plus rapidement», insiste Mme Gagnon.

Le 22 juin dernier, l’arrondissement annonçait des travaux pour remettre à neuf le tronçon du boulevard situé entre les rues Sherbrooke et des Saules. L’administration reconnaissait que la voie avait été «durement affectée au cours des dernières années par les nombreux travaux dans le secteur.» Le 5 juillet dernier, un appel d’offres a été lancé pour reconstruire le trottoir et les bordures là où requis. Prévus pour l’automne, les travaux devraient durer de 30 à 60 jours.

Le trottoir serait dangereux pour les personnes âgées et à mobilité réduite.

«Ça tombe dans l’oreille d’un sourd»

Tout comme Mme Gagnon, Laurent Morissette, trésorier du Regroupement activistes pour l’inclusion Québec (RAPLIQ) et résident de Rosemont – La Petite-Patrie, trouve que ces travaux arrivent bien tard.

«C’est un risque important à la sécurité des personnes à mobilité réduite», souligne-t-il. M. Morissette s’est justement rendu à l’hôpital il y a six mois et il a pu constater l’accès difficile aux lieux. «Il y avait en plus des travaux dans l’urgence qui bloquaient le trottoir», se rappelle-t-il.

Celui-ci constate dans son quartier un relâchement quand vient le temps de sécuriser la voie publique. «J’ai souvent appelé le 311 pour signaler des trous dans le trottoir. On a l’impression de ne pas se faire entendre, que ça tombe dans l’oreille d’un sourd, lorsqu’on voit à quelle vitesse l’arrondissement et la Ville s’occupent de ce problème», constate M. Morisette.

Affichage et mesures temporaires

Informée de la venue prochaine des travaux sur le trottoir devant son établissement, la porte-parole de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont assure que tout sera fait pour accommoder sa clientèle et ses employés.

«Nous sommes très heureux de savoir que l’accès aux lieux sera amélioré et nous transmettrons des directives aux usagers pour qu’ils puissent facilement s’y rendre», insiste Catherine Dion, responsable des relations médias de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal.

Cependant, pour M. Morissette les responsables du chantier ainsi que de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont devront s’assurer que pendant la durée des travaux l’information concernant l’accès soit disponible à l’avance et que des mesures temporaires facilitent les déplacements des usagers.

«On voit les panneaux parfois à la dernière minute, il faut souvent repenser nos trajets, parce qu’il n’y a pas de pentes douces aménagées pour les fauteuils roulants, ni de corridors piétonniers», affirme-t-il.

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