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Les Suprêmes: patiner vers les podiums

Photo: Mario Beauregard/TC Media

Les Suprêmes, un regoupement d’équipes de patinage synchronisé, sont abonnées au podium, gagnant des médailles à presque toutes leurs participations à des compétitions nationales et internationales. La recette de leur succès ? Le travail d’une équipe dévouée et spécialisée.

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Mercredi soir, à Saint-Léonard, une  vingtaine de jeunes femmes patinent sans relâche sur la glace de l’aréna Roberto-Luongo, la «deuxième maison» des patineuses des Suprêmes.  Avec acharnement, elles répètent les mêmes segments, suivant la cadence de la musique. L’une d’elles tombe. Malgré la douleur, elle se relève rapidement et retrouve sa position. L’entraînement est tout sauf léger.

Pourtant, elles n’auraient pas à rougir de prendre de petites vacances. Les quatre équipes compétitives viennent de remporter quatre médailles aux Championnats de patinage synchronisé de Patinage Canada.

«Nous sommes très contentes des résultats. Tout le travail qu’elles ont mis est sorti sur la glace et ces médailles, ce sont des récompenses», indique l’entraîneuse des équipes junior et senior des Suprêmes, Marilyn Langlois.

Les Suprêmes

La victoire, ça devient une habitude. Les équipes novice, junior, senior et ouverte avaient également remporté des médailles lors des Championnats nationaux en 2016.  Leurs succès s’expliquent par «un ensemble de facteurs», lance Alex Gligorijevic, président du Club de patinage artistique de Saint-Léonard, auxquelles les Suprêmes sont rattachées.

«Nous avons de bonnes patineuses disciplinées, des entraîneurs formés et qualifiés ainsi qu’une bonne organisation derrière les athlètes.»

Un programme élite
Les patineuses sont sélectionnées à la suite d’audition dès le mois d’avril. Les équipes commencent l’entraînement au mois de mai et patinent presque sans relâche pendant 12 mois.

«Elles patinent même pendant la période des Fêtes. Elles étaient là tous les jours», indique Josie Di Ioia, gérante de l’équipe junior.

Mais le succès se remporte en équipe. Chaque formation possède deux entraîneurs. Les athlètes ont également accès à des psychologues sportifs, des nutritionnistes, des kinésiologues et des professeurs de ballet.

«Nous offrons également des camps d’entraînement pour souder les membres de l’équipe. Nous allons aussi chercher des spécialistes à l’extérieur pour travailler sur des points précis, comme la flexibilité du genou», fait valoir M. Gligorijevic.

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Les bénévoles
En plus d’une équipe d’entraîneurs et d’intervenants sportifs qualifiés, les Suprêmes ne pourraient arriver à de tels succès sans les bénévoles et les parents qui supportent l’équipe.

«Leur travail permet aux entraîneurs de se concentrer principalement sur les entraînements, les chorégraphies et les patineuses. Sans les bénévoles, je ne sais pas ce que l’on ferait. Je ne pense pas qu’on y arriverait», affirme Pascal Denis, co-entraîneur des équipes junior et senior des Suprêmes.

Les gérantes et marraines épaulent les entraîneurs dans la gestion de l’équipe. Elles s’assurent, notamment, que tous les documents et formulaires soient remplis, que toutes aient leurs costumes et elles suivent l’équipe même lors des compétitions.

Les Suprêmes

Plus de soutien
Même si les Suprêmes semblent avoir les ingrédients de la recette du succès, l’organisation aimerait avoir d’avantage de support financier afin d’épauler encore davantage les athlètes.

«Le patinage synchronisé n’est pas supporté par le gouvernement du Canada comme d’autres sports. Si nous avions la même aide que pour le hockey ou n’importe quel autre sport olympique, nous pourrions avoir davantage de patineuses et encore plus de succès», maintient le président, Alex Gligorijevic.

Plusieurs athlètes doivent travailler en plus de leurs études afin de venir en aide à leurs parents pour défrayer les coûts de leur passion. D’autres ont dû abandonner leur sport, en raison des frais.

«Si les athlètes n’avaient pas besoin de travailler et qu’elles pouvaient se concentrer sur leur sport et leurs études, ça aiderait beaucoup pour les entraînements. Ça nous aiderait également à garder nos athlètes, car il y a beaucoup de roulement», avoue l’entraineuse Marilyn Langlois.

Malgré les nombreux sacrifices que les patineuses et leurs parents doivent faire,  la passion pour ce sport reste toujours aussi forte. Aucune ne voudrait d’ailleurs échanger leur place avec quelqu’un d’autre.

Les Suprêmes junior représenteront le Canada aux Championnats du monde junior ISU de patinage synchronisé, les 10 et 11 mars prochain. Les seniors participeront au Championnat du monde ISU de patinage synchronisé 2017, les 7 et 8 avril.

 

Ce que les athlètes en disent

Alessia Arsenault
19 ans
Patine depuis qu’elle a six ans
Co-capitaine des Suprêmes junior
«Nous avons tous les outils pour performer.»

Mariève Deschênes
18 ans
Patine depuis plusieurs années
Co-capitaine des Suprêmes junior
«Ce n’est pas tout le monde qui peut se le permettre. C’est un sport dispendieux. Nous sommes chanceuses de pouvoir patiner et d’avoir des parents qui nous supportent et qui s’engagent autant.»

Laurie Desilets
23 ans
Patine dans le synchro depuis 16 ans
Co-capitaine des Suprêmes senior
«Nous ne pourrions jamais arriver à de tels résultats et terminer dans les trois meilleures équipes sans tout ce monde dernière nous»

 

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