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Entente contre la maltraitance des aînés: des dizaines d’interventions réalisées depuis janvier

Signée en janvier dernier, l’entente pour contrer l’abus et la maltraitance auprès des aînés porte ses fruits. Depuis sa mise en place, bon nombre de personnes âgées ont été prises en charge par les différents intervenants communautaires léonardois.

Quelques jours avant la journée internationale de sensibilisation à la maltraitance des aînés, le 15 juin, Concertation Saint-Léonard et les sept autres organismes membres de l’entente souhaitent souligner le travail effectué depuis janvier.

«On en est encore à la phase de projet-pilote, mais on voit que notre travail apporte beaucoup à la communauté, explique Ismaël Sougou, directeur de Concertation Saint-Léonard. Il n’y a aucun doute que le besoin était important.»

À la signature de l’entente, il avait été convenu que tous les organismes participants auraient un rôle précis à jouer.

Par exemple, la Caisse Desjardins du Centre-est de la métropole est partenaire. Si jamais l’un de leurs employés remarquait qu’une personne âgée est financièrement abusée par un membre de sa famille, il se doit d’alerter les autorités.

De son côté, l’arrondissement de Saint-Léonard s’occupe de distribuer des outils d’information et de sensibilisation à l’intérieur de son réseau.

Le Centre des aînés du réseau d’entraide de Saint-Léonard sensibilise sa clientèle aux différentes formes d’abus, tandis que le Centre de santé et des services sociaux (CSSS) assure le dépistage, l’accueil et l’évaluation des personnes touchées.

Nouvelle travailleuse de milieu
Depuis la mise en branle du projet, une travailleuse de milieu s’est greffée à l’équipe.

Engagée par le Centre des aînés du Réseau d’entraide de Saint-Léonard, elle travaille de pair avec les autres organismes.

«Lorsqu’on me signale qu’une personne âgée aurait peut-être besoin d’aide parce qu’elle est isolée ou peu autonome, je me déplace à son domicile pour la rencontrer, pour ensuite la diriger vers les bonnes ressources», explique la travailleuse de milieu, Catherine Marmen.

Mme Marmen travaille régulièrement en équipe avec les policiers du poste de quartier 42, qui participent depuis peu au projet-pilote d’intervention policière auprès d’aînés maltraités (IPAM). Seulement deux autres postes de quartier à Montréal y prennent part pour l’instant, mais tous les autres devraient s’y joindre, d’ici octobre.

«Notre participation s’inscrit dans une dynamique de sensibilisation et de soutien, précise Dang Thi Truc Mai, agent du poste de quartier 42. Je m’occupe de trier tous les dossiers qui entrent au poste de police et quand je remarque qu’une personne âgée est impliquée, je tente de la rencontrer pour lui offrir de l’aide. Jusqu’à maintenant, nous sommes intervenus 23 fois.»

Rappelons que l’entente pour contrer l’abus et la maltraitance auprès des aînés est en vigueur pour une durée d’un an, mais sera reconduite d’année en année.

Mise en place à la base pour une clientèle de personnes âgées plus isolées, les signataires souhaitent élargir leurs services à toute la population, d’ici les prochains mois.

«Je crois que ce sera possible. Nous sommes sur la bonne voie, du moins», conclut M. Sougou.

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