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Une résidente prend la sécurité automobile en main

Photo: Andréanne Moreau/TC Media

Erica Feininger n’en pouvait plus de voir les voitures rouler à toute vitesse devant chez elle. Après avoir interpellé l’arrondissement à plusieurs reprises, elle a fabriqué elle-même une pancarte «S.V.P. Ralentir».

La 3e Avenue est empruntée par de nombreux automobilistes provenant du pont Jolicoeur qui se rendent vers le sud de Verdun. Et certains d’entre eux dépassent souvent la limite de vitesse de 30 km/heure.

Depuis qu’elle a emménagé il y a plus d’un an dans une maison près de l’intersection du boulevard Champlain, cette situation inquiète la chanteuse jazz.

Erica Feininger ne blâme cependant pas les conducteurs. «Ce n’est pas leur faute, c’est l’aménagement qui est mal fait», commente-t-elle.

Pétition
Citoyenne engagée, elle a bricolé une pancarte et a demandé aux responsables de la sécurité publique de l’arrondissement que des mesures soient appliquées.

«Au début, ils m’ont répondu un ‘non’ catégorique. Ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire parce que c’est une voie empruntée par des véhicules d’urgence, raconte-t-elle. Mais je ne les ai pas lâchés et ils ont fini par me dire que, si on faisait signer une pétition par les résidents, ils pourraient mettre des dos d’ânes.»

Des 26 maisons de la rue, 25 signataires ont participé à la pétition qui a été déposée en juillet aux autorités.

«Les comptages ont été faits et les paramètres démontrent un enjeu de vitesse. Le dossier est à l’ordre du jour du comité de circulation du 25 octobre, soit la semaine prochaine. Nous communiquerons par la suite avec les citoyens concernés», souligne Marie-Ève Brunet, conseillère d’arrondissement et présidente de la commission de circulation et de la sécurité publique.

Intersection dangereuse
Mme Feininger souhaite que les dos d’ânes puissent être posés avant l’hiver, mais craint qu’ils ne soient pas suffisants.

«La partie la plus problématique, c’est le coin de la rue. Les automobilistes s’y engagent très vite et le dos d’âne va être quelques mètres plus loin», remarque-t-elle, ajoutant qu’une vingtaine d’enfants en bas âge habitent dans les dix premières maisons, près de l’intersection.

Selon elle, la solution idéale serait de construire des avancées de trottoirs. Elle a également suggéré aux élus de peindre l’asphalte avec des motifs colorés. «On pourrait en faire une activité citoyenne à laquelle tous les résidents participeraient», suggère-t-elle.

Cette technique, initiée aux États-Unis, aurait fait ses preuves.

La pancarte de Mme Feininger a inspiré d’autres parents, qui songent en installer de semblables devant chez eux et aux alentours des écoles primaires de Verdun.

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