Plus près de la démolition d’une église de Rosemont
Les résidents à proximité d’une ancienne église délabrée verront sans doute bientôt le vieil immeuble passer sous les pelles mécaniques, Rosemont – La Petite-Patrie ayant récemment adopté un projet de résolution autorisant la démolition du lieu de culte.
Située sur au 6724, rue Fabre, près de la rue Saint-Zotique Est, l’église italienne Pentecôte a été rachetée par le promoteur immobilier Groupe idevco Mas, qui a l’intention d’y développer 17 unités de logement.
Plusieurs citoyens s’étaient prononcés contre cette démolition, surtout à cause d’un manque d’espaces institutionnels permettant d’offrir des services publics dans le quartier.
Après des consultations entre les résidents et le promoteur en mars, ce dernier a revu ses plans afin de proposer de nouveaux plans à l’Arrondissement.
Selon cette nouvelle mouture, le bâtiment aura une superficie de plancher d’environ
3 184 mètres carrés. Quatre des logements y seront abordables et deux bandes de terrains d’une surface de 179 mètres carrés seront cédées à la Ville de Montréal à d’y construire un espace vert.
L’option d’un parc en cogestion avec les citoyens avait précédemment été envisagée par les élus de Rosemont – La Petite-Patrie. Lors du conseil d’Arrondissement du 4 juin, ceux-ci ont accueilli favorablement la vente de ce terrain, cédé pour une somme symbolique de 1 $ et ils demanderont au Service de la gestion et de la planification immobilière (SGPI) d’entreprendre les démarches visant l’acquisition desdits lots en vue de leur aménagement à des fins de parc.
Toutefois, avant de voir des condominiums apparaître à la place de l’église, le projet du promoteur devra être examiné par le Comité consultatif d’urbanisme de l’Arrondissement.
L’ancienne église a été construite en 1925, soit durant les premières phases de développement de ce secteur, puis à fait l’objet de transformations majeures en 1955 et en 1976 pour accueillir une congrégation qui s’agrandit.
Lors d’inspections des lieux, l’Arrondissement avait déterminé que «l’intégrité générale du bâtiment [était] sérieusement mise en doute» et que sa valeur historique et architecturale était faible.