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Le PQ plaide pour le transport dans l’Est

Photo: Archives TC Media

Trois jours après l’annonce du projet majeur de système léger sur rail (SLR) dans l’ouest de l’île, plusieurs élus, dont des députés du Parti québécois, soutiennent que l’est de la métropole fait figure de négligé en matière de transport en commun.

Plus grand projet de transport public depuis le métro de Montréal, le SLR dévoilé par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est prévu pour 2020 et exigera un investissement de 5,5 G$. Il relierait, entre autres, le centre-ville, l’Ouest-de-l’Île et l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau.

«Il y a un manque d’équilibre dans l’ensemble de l’offre de transport. L’Ouest a un projet intéressant alors que l’Est n’a rien», a déploré Jean-François Lisée, député de Rosemont, lors d’un point de presse tenu lundi matin.

Bien que les députés de l’opposition officielle applaudissent le SLR, ils plaident pour un «équilibre» dans les investissements.

«Les citoyens de l’Est ont également besoin d’un meilleur système de transport en commun», martèle Martine Ouellet, porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports.

De plus, les députés soulignent l’absence de nouvelles technologies dans les projets routiers de l’est de Montréal, soulignant que le SLR proposé dans l’ouest sera automatisé et électrique.

La rapidité à laquelle la CDPQ a pondu sa proposition de SLR met également en relief la lenteur à laquelle avancent les projets de transport en commun dans l’Est.

«On tergiverse toujours pour le prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal. On n’a pas d’échéancier ni de coût précis», rappelle Mme Ouellet.

En effet, le prolongement de la ligne bleue du métro était dans les cartons dès les années 1970. Des études ont commencé au début des années 2000 pour ajouter cinq stations vers Anjou. Jusqu’à présent, plus de 60 M$ ont été investis en études, mais aucune date d’ouverture de station ou des débuts des travaux n’a été annoncée.

De plus, le Service rapide par bus (SRB) Pie-IX ne sera pas opérationnel avant 2022. Promis en 2009 par l’administration Tremblay, il devait être inauguré en 2013.

Des solutions pour la Pointe-de-l’Île
Présent au point de presse, Mario Beaulieu, député de la Pointe-de-l’Île, soutient que «le voyagement à partir de Pointe-aux-Trembles est difficile pour aller n’importe où et cela ne s’améliore pas».

Nicole Léger, députée de Pointe-aux-Trembles, est du même avis.

«Nous allons mobiliser toute la communauté de l’est de Montréal pour entreprendre des actions. Je vais défendre bec et ongles l’Est, mais plus particulièrement la Pointe-de-l’Île. Anjou, Saint-Léonard, Pointe-aux-Trembles, Rivière-des-Prairies, Montréal-Est, nous avons des grands besoins à combler dans ces territoires», dit-elle.

La députée indique qu’elle fera «tout ce qui est dans son possible» pour que ces demandes soient écoutées par le gouvernement.

Pas de déséquilibre
Du côté du ministère des Transports, on affirme qu’il n’y a pas de déséquilibre entre les différents projets proposés à Montréal.

«La ligne bleue est toujours au sommet de notre liste de priorités. À la suite de l’investissement du gouvernement fédéral, le dossier va s’accélérer», fait valoir Jacques Daoust, ministre des Transports du Québec.

M. Daoust soutient que les investissements dans le SLR ne se feront pas au détriment de ceux de l’Est, précisant que des chantiers importants peuvent se passer simultanément dans la métropole. Il confirme que la demande de financement a déjà été déposée auprès du gouvernement du Canada.

 

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