Soutenez

Inconnu de la ligne orange

Tu es embarqué à Lionel-Groulx dans le trainen direction Côte-Vertu. J’étais là, comme une mort vivante, mon téléphone sans batterie à la main. Je portais une veste de cuire noire et des bottes assorties( je ne sais pas pourquoi voulais-je avoir l’air rebelle). Tu t’es assis, avec des sacs à la main, dans le siège en diagonale de moi proche du mur séparant les deux wagons. Puis, j’ai levé ma tête, le sol n’étant plus assez intéressant à mes yeux, et nos regards ce sont croisés. J’ai fait comme si de rien était et j’ai détourné les yeux. Un jeu s’était installé entre nous: celui qui allait faire rire l’autre sans dire un mot. Les secondes passaient plus rapidement que l’été au Québec et moi, avec ma resting bitch face, n’avait aucune réaction. Soudain, à ta dernière tentative, je souris et une sensation de chaleur vint me réchauffer les joues jadis congelées. Tu as débarqué à ma station et nous avons tout les deux disparus dans les tenèbres qui règnaient à l’extérieur.
Je t’écris pour la simple est unique raison que j’aimerais mettre un nom sur un visage qui m’a fait changer les idées dans un moment difficile de ma vie.
P.S.: je t’ai revu deux autres fois mais je ne sais pas si tu t’es souvenu de moi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.