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Hillary Clinton: «Trop de femmes font encore face à un mur»

Photo: Yves Provencher/Métro

Les talons hauts les plus puissants de la planète ont foulé Montréal, mardi, alors qu’Hillary Rodham Clinton, pressentie pour devenir la première «Miss President of the United States» en 2016, lançait aux femmes le défi de changer le monde.

«Les gens derrière doivent être au Vermont!» a lancé l’ancienne première dame en voyant l’immense parterre – majoritairement féminin – réuni pour elle au Palais des congrès à l’invitation de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. D’entrée de jeu, celle qui a représenté les États-Unis aux yeux du monde au cours du premier mandat de Barack Obama n’a pas caché le plaisir que lui procuraient ses retrouvailles avec la métropole québécoise.

«Bill et moi sommes venus à Montréal lorsque nous étions moins connus. Beaucoup de nos bons souvenirs sont rattachés à cette ville», s’est rappelée Mme Clinton – qui n’était pas accompagnée de son illustre mari, mardi soir.

Qu’à cela ne tienne: l’ancienne première dame, qui ne vit plus dans l’ombre de son présidentiel époux depuis longtemps, était à Montréal pour parler aux femmes, d’abord et avant tout. «Trop de femmes font encore face à un mur», a-t-elle dénoncé, rappelant que, malgré les progrès réalisés depuis l’époque où elle militait pour la reconnaissance des droits des Américaines sur le campus de Yale, le statut des femmes à l’échelle globale a reculé ces dernières années.

«Les attitudes doivent changer. Jusqu’à tout récemment, aucune statistique n’évaluait l’apport économique des femmes africaines, qui se lèvent à l’aube pour trimer jusqu’au soir. Les économistes disaient que
leur travail n’entrait pas dans l’économie formelle. Maintenant que leur apport est compilé, les sociétés peuvent constater, données à l’appui, la contribution des femmes à la croissance.»

«Quand les filles participent au développement de leur communauté, quand les sociétés offrent aux femmes la chance de s’engager, tout le monde en sort gagnant, humainement et économiquement», a clamé Mme Clinton.

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Si l’ancienne première dame a un conseil à donner aux femmes qui veulent devenir des figures de proue pour leur communauté, c’est d’oser. «Il ne faut pas avoir peur de se lancer, même au risque d’échouer!» a-t-elle martelé plusieurs fois au cours de son allocution. Pour Mme Clinton, les mots d’Eleanor Roosevelt demeurent aussi vrais aujourd’hui qu’ils l’étaient dans les années 1920: «Dans l’arène publique, une femme doit avoir une carapace aussi dure que la peau d’un rhinocéros. Heureusement, grâce aux produits de beauté, c’est plus facile aujourd’hui», a lancé l’ancienne première dame de 69 ans en riant.

Quant à savoir si Hillary Clinton va se lancer dans la course à la succession de Barack Obama, le mystère entourant la candidature de celle que tout le monde voit à la tête du monde en 2016 ne s’est pas estompé à Montréal. «J’ai un profond sentiment d’engagement envers mon pays. Ma décision n’est pas encore prise concernant 2016, mais soyez sûrs que vous allez être les premiers à le savoir.»

Situation en Crimée: dangereux précédent pour l’Europe
«Ce à quoi nous assistons en Ukraine, c’est un choc des valeurs et une tentative de la Russie pour redessiner les frontières européennes établies au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale», assure Hillary Rodham Clinton, qui a parcouru le monde en tant que secrétaire d’État américaine de 2009 à 2013.

«Si le monde ne s’y oppose pas, d’autres pays de la région risquent de connaître le même sort que l’Ukraine. Le prétexte invoqué par Poutine, la protection de la communauté russe, s’applique à tous les anciens Soviétiques.»

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