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Les 3B: Quand la Beauté Bat le Béton

Photo: Collaboration spéciale

On chiale beaucoup à Montréal sur les nids-de-poule et la saleté, mais on oublie aussi les nombreuses initiatives d’embellissement du domaine public. En voici quelques-unes qui ont retenu notre attention.

Sur le Plateau

On peut se plaindre des élus du Plateau et des entraves à la circulation, mais il faut bien admettre une chose: quand il s’agit de rendre un secteur plus attrayant, ce sont les meilleurs. Le plus ironique dans tout cela, c’est que ça ne coûte souvent pas grand-chose.

Rue Villeneuve ouest: Regardez ces magnifiques saillies de trottoirs fleuries au coin des rues Villeneuve Ouest et Jeanne-Mance, dans le Mile-End… Avouez que ça a le don de rendre un coin de rue plus attrayant tout en le rendant plus sécuritaire, puisque la largeur de la rue est diminuée.

Si l’on se fie au simulateur Budget Plateau, cela coûte en moyenne 30 000$ par intersection. Le problème, c’est que plusieurs politiciens et fonctionnaires manquent de vision et, quand ils refont une rue, continuent de la reconstruire quasiment à l’identique. Allez voir l’avenue du Parc, dont les travaux sont gérés par la ville centre et vous verez ce que je veux dire…

Rue Christophe-Colomb: Sur la rue Christophe-Colomb (entre les rues Mont-Royal et Rachel), on a tellement élargi les fosses des arbres que tout le  trottoir (entre la partie piétonne et la rue) est planté! Le résultat est magnifique. Vous me direz que cela existe déjà ailleurs comme sur la rue Louis-Hémon, dans Rosemont, mais là-bas, les résidents n’ont pas suivi et la bande verte est aujourd’hui principalement occupée par les herbes folles.

Gilford en vacances: Cette petite portion de rue un peu inutile, à l’ouest du métro Laurier, a été rendue piétonne pour l’été. Une belle initiative de l’organisme Place publique qui n’a coûté que 40 000$ à l’arrondissement.  Et les pertes de revenus des parcomètres sont compensées par la vente de permis aux commerçants qui veulent installer une terrasse sur la rue.

Mention: Le verdissement de l’ancien stationnement au parc Laurier.

Ville-Marie (Centre-ville et Vieux-Port)

Là-bas, même si les élus ne sont pas aussi pro-verdissement, ils sont tout de même assez réceptifs à la question de la réappropriation de l’espace public.

Place Paul-Émile Borduas: La plus spectaculaire réappropriation est probablement celle de la place Paul-Émile Borduas. C’est la ruelle qui longe le McDo dans le Quartier Latin. Avant, c’était vraiment glauque. Mais depuis que l’OBNL à vocation artistique Mu y a peint une magnifique murale en hommage à Paul-Émile Borduas et que l’Île Noire y a installé une terrasse verdie, l’endroit a pris une toute autre dimension.

Forêt urbaine, rue Victoria: Sur la rue Victoria, c’est le musée McCord qui a été mis à contribution. Le choix du violet pétant est vraiment intéressant et donne du tonus à cette petite rue morne. On a aussi prévu un volet artistique avec des concerts et une petite terrasse pour prendre un verre. Sympathique!

Parc linéaire de la Commune: Les élus ont beurré un peu épais en le présentant comme le High Line Montréalais, mais ce parc situé sur un viaduc vaut le détour. Certains trouvent avec raison que l’endroit est magnifique mais qu’il semble avoir été construit au coût de 250 000$ essentiellement pour satisfaire les propriétaires de condos situés en face…

Mention : L’esthétisme et l’animation à la Place Émilie Gamelin, meilleurs d’année en année.

Et ailleurs

Mes collègues me soulignent :

  • Le potager du NDG Food Depot, installé sur le bord du trottoir pour que certains «crottés» arrêtent enfin d’y déposer leurs sacs d’ordures!

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