Soutenez

Valérie Guertin, une vie d’ambulancière remplie d’action

Photo: collaboration spéciale

CV

  • Formation: Attestation d’études collégiales en techniques ambulancières, 2003 à 2004
  • Employeur au moment de l’entrevue: Urgences-santé
  • Dans la profession depuis: 2004

Pourquoi avez-vous choisi de devenir technicienne ambulancière paramédicale (TAP)?
Pour les défis et l’absence de routine. Pour le sentiment d’accomplissement aussi. On ne fait pas que donner des soins, on apporte aussi du réconfort.

[pullquote]

Quelles sont les principales tâches d’un TAP?
On doit administrer les soins préhospitaliers, c’est-à-dire stabiliser le patient, le rassurer, traiter les traumatismes s’il y en a et le transporter vers l’hôpital. Toutes nos interventions doivent être menées de façon sécuritaire.

Quelles qualités un TAP doit-il posséder?
Il faut avoir une bonne écoute active, de l’empathie et de la patience, parce qu’on a parfois du mal à comprendre ou à se faire comprendre par les patients. De plus, comme nos horaires, nos partenaires de travail ou notre secteur d’intervention sont sujets à changement, ça demande une bonne capacité d’adaptation. Il faut aussi faire preuve de sang-froid et de diplomatie. Ça permet, entre autres, de gérer la pression des proches du patients, qui, parfois, trouvent qu’on ne va pas assez vite ou qu’on n’en fait pas assez. Enfin, il est essentiel d’être en bonne forme physique.

Quels aspects du travail préférez-vous?
Le travail d’équipe. J’aime aussi le fait que chaque affectation est différente. Et puis les horaires me conviennent parfaitement. Je suis un oiseau de nuit; je ne suis pas faite pour travailler de 9 à 5!

Quelles sont les points négatifs ou les difficultés liés à votre travail?
La température. Ce n’est pas toujours évident de travailler quand il y a une tempête de neige, du verglas, de la pluie, ou lorsqu’il y a une canicule. Pourtant, c’est souvent dans ces conditions que les gens ont besoin de nous. Ce n’est pas facile non plus lorsqu’on doit expliquer aux familles qu’il n’y a malheureusement plus rien à faire.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui songe à devenir TAP?
Je leur suggérerais de parler avec un ambulancier pour voir ce que ce métier englobe et, si possible, de faire un stage d’observation. Je leur dirais aussi de faire du sport! J’insiste là-dessus, parce qu’une fois le test d’aptitude physique réussi, bien des gens négligent l’entraînement, ce qui augmente malheureusement le risque de blessure au dos et des autres d’accidents de travail.

***
Ambulancier. Un métier en mutation

Ces dernières années, le travail des ambulanciers a beaucoup évolué. Bien plus que de simples transporteurs, ils peuvent désormais pratiquer certains actes médicaux, comme l’intubation et la défibrillation, et administrer quelques médicaments. C’est d’ailleurs pour mieux refléter cette nouvelle réalité qu’on les désigne maintenant sous le terme de techniciens ambulanciers paramédicaux (TAP).

Jusqu’à tout récemment, deux programmes permettaient d’accéder à la profession: l’attestation d’études collégiales (AEC) en techniques ambulancières et le diplôme d’études collégiales (DEC) en soins préhospitaliers d’urgence. Dorénavant, seul le DEC est offert.

[pullquote]

D’une durée de trois ans, cette formation est dispensée par une dizaine d’établissements situés un peu partout dans la province. Bien qu’aucun préalable ne soit exigé, une attention particulière est portée aux résultats en mathématiques, en sciences physiques, en biologie et en français, puisqu’il s’agit d’un programme très contingenté. En 2012, le Collège Ahuntsic a ainsi reçu 553 demandes d’admission pour 165 places disponibles. Ce contingentement, couplé aux perspectives d’emploi qui s’annoncent favorables dans toutes les régions du Québec au moins jusqu’en 2016, explique pourquoi le taux de placement des diplômés frôle les 90 %.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.