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Gildas-Louis Monfort : «Au Québec, sky is the limit»

Photo: Yves Provencher / Métro

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le projet Alliés Montréal de la Conférence régionale des élus de Montréal (CRÉ), des portraits inspirants de Montréalais issus de l’immigration qui témoignent de leurs parcours et de leurs succès.

À peine rentré d’Algérie, Gildas-Louis Monfort planifiait déjà ses prochaines missions en Colombie et au Pérou. Attrapé au vol dans les bureaux montréalais de Dessau, firme d’ingénierie-construction pour laquelle il assume les fonctions de vice-président à l’administration des projets majeurs à l’international, le Français d’origine retrace son parcours professionnel peu banal.

Dans une vie antérieure pas si lointaine, Gildas-Louis Monfort était maréchal des logis dans l’armée française. Diplômé en comptabilité et en finances de l’Université de Bretagne occidentale, c’est en 1992 qu’il a intégré l’École militaire d’administration d’Auch pour devenir cadre de l’armée de terre.

Il passera la majeure partie de sa carrière militaire à Dax, près des Pyrénées, où sont formés les pilotes d’hélicoptère de l’armée française. Peu après sa mutation à Phalsbourg, en 1999, certaines circonstances le mèneront à reconsidérer son avenir professionnel.

«À cette époque, Chirac a décidé de faire, en France, une armée de métier. Le service militaire obligatoire a été aboli et les budgets de l’armée ont été réduits. Des possibilités avantageuses ont été données aux militaires pour partir, et j’en ai profité.»

D’autres considérations ont pesé dans le choix de M. Monfort. «En 1998, je suis venu visiter un ami qui avait immigré au Québec. Avec la famille, nous avons passé trois semaines à sillonner la province en motorisé. J’ai été impressionné par la beauté des paysages et par la chaleur des gens. Mais à ce moment, ce n’était que du tourisme. Il n’y avait aucune arrière-pensée.»

En témoignant de la nouvelle vie de son ami, l’idée d’immigrer à son tour a fait son chemin dans la tête de Gildas-Louis Monfort. «Il faut dire aussi que le Québec mène une campagne de publicité très forte en France pour recruter des immigrants. Ç’a bien fonctionné avec moi!»

Un mois à peine après avoir quitté l’armée française, il s’installe à Laval en juin 2000, avec sa femme et ses deux filles.

Il trouve rapidement un emploi de comptable chez un important détaillant de pièces d’avion. Mais c’est Dessau, en 2001, qui lui donnera la chance d’ouvrir les horizons de sa vie professionnelle.

«Au départ, j’étais comptable de projets. À la fin 2001, l’entreprise a obtenu un gros contrat en République dominicaine. C’était un projet d’aqueduc majeur pour la sécurité publique du quartier Guajimia, dans la capitale. Ça prenait quelqu’un qui parlait espagnol pour aller transiger avec les gens là-bas et c’est moi qui ai été choisi.»

En plus des nombreux allers-retours entre Montréal et Saint-Domingue, M. Monfort est également dépêché au Venezuela pour superviser certains projets de la firme.

S’en est suivi un séjour de deux ans et demi à Alger. «Nous avons plusieurs projets d’importance pour contribuer au développement d’infrastructures modernes en Algérie. Il y a beaucoup de travail à faire là-bas.»

En 2011, M. Monfort est devenu vice-président à l’administration des projets majeurs à l’international. Son temps, il le partage entre Montréal, l’Amérique latine et l’Afrique du Nord.

«Au Québec, on donne la chance aux gens de montrer ce dont ils sont capables. La hiérarchie et l’ancienneté prennent moins d’importance qu’en France. Là-bas, dans le civil, jamais je n’aurais réussi à arriver aussi haut. Ici, sky is the limit.»

L’émission de Radio-Canada International Tam-Tam Canada a produit une version radio de ce reportage, disponible sur le site  de RCI : www.rcinet.ca/francais

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