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Donner son lait maternel aux prématurés

Photo: Archives Métro
Marie-Josée Bétournay - Granby Express / TC Media

Carine Du Sablon, une résidente de la Montérégie, est mère d’une fille depuis quelques mois. La jeune maman allaite l’enfant depuis sa naissance, le 2 juin, et ceux des autres depuis le 15 juillet, par le biais de la banque publique de lait maternel d’Héma-Québec.

Ceux des autres, ce sont des bébés nés prématurément après 29 semaines de grossesse et moins. Pour assurer leur développement durant l’hospitalisation, ils reçoivent tous les nutriments nécessaires de la banque publique de lait maternel d’Héma-Québec, créée en 2014. «Les besoins sont très importants», précise la relationniste de presse et médias sociaux chez Héma-Québec Vanessa Jourdain.

Après la naissance de sa fille, Mme Du Sablon souhaitait donner son lait à Héma-Québec. Sa production de lait surpassait l’appétit de son nouveau-né. Cela lui a permis d’offrir le surplus de son lait à sa fille qui, née un mois avant terme, a dû être hospitalisée une semaine. «Je comprends ce que vivent les gens qui ont des enfants très prématurés», souligne celle qui a trouvé cette semaine difficile. La jeune maman compte donner son lait à l’organisme jusqu’à ce que sa fille ait un an.

300 donneuses recherchées
Les femmes qui donnent leur lait n’ont pas toutes la même chance que Carine Du Sablon. «L’expérience a démontré que parmi les mères inscrites au programme (banque publique de lait maternel), 50 % sont en mesure de nous retourner du lait», souligne le porte-parole d’Héma-Québec Laurent-Paul Ménard.

Pour s’assurer d’un grand nombre de donneuses actives et élargir le programme de la banque publique de lait maternel aux poupons nés à 32 semaines de grossesse et moins, Héma-Québec recherche 300 donneuses.

La maman qui souhaite donner son lait doit répondre à certains critères. M. Ménard précise que la bénévole doit afficher une bonne santé, être non-fumeuse, et allaiter un enfant de 12 mois et moins. Son lieu de résidence doit être situé sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal.

Une fois inscrite à la banque publique de lait maternel d’Héma-Québec, la bénévole reçoit la visite d’une infirmière avec laquelle elle complétera un questionnaire santé. La maman devra aussi se livrer à un prélèvement sanguin. Et la suite? «La mère recevra une boîte avec des bouteilles de prélèvement. (…) Elle congèlera le lait et, à intervalles réguliers, elle devra recourir au service de messagerie pour retourner le lait à Héma-Québec», poursuit M. Ménard.

M. Ménard ajoute, qu’une fois arrivé à destination, le lait est soumis à des tests pour dépister toute contamination bactérienne avant d’être pasteurisé. Le risque de transmission d’une maladie est minime. «Comme tous les produits biologiques, il y a toujours des risques potentiels. Mais il est très faible au même titre que le sang», mentionne le porte-parole.

Le don de lait demeure anonyme. La mère-donneuse et la receveuse n’établissent aucun lien. «Un pur geste de générosité des mères qui donnent», soutient M. Ménard. Héma-Québec gère la seule banque publique de lait maternel au Québec.

La banque publique de lait maternel en chiffres

+ 8000
Plus 8000 bouteilles ont été distribuées depuis la création de la banque, en mai 2014

4000
L’organisme souhaite atteindre 4000 litres par année au 31 mars 2018

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