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La SPCA Montérégie resserre ses critères d’adoption

Photo: depositphotos
Marie-Josée Parent - Le Canada Français / TC Media

La direction de la SPCA Montérégie resserre ses critères d’adoption à deux semaines de Noël. Les familles ayant des enfants âgés de moins de dix ans ne sont plus éligibles à l’adoption d’un chien.

La décision a été annoncée sur la page Facebook du refuge de Sainte-Angèle-de-Monnoir. Les amoureux des animaux y ont répondu en manifestant vivement leur opposition. Ces commentaires n’ont pas fait fléchir l’administration qui pense avant tout au bien-être des animaux.

«Nous avons beaucoup trop d’abandons ou de retours de chiens, explique la directrice générale de la SPCA Montérégie, Linda Robertson. C’est toujours pour la même raison: ils ont mordu un enfant.»

L’administratrice estime que le véritable problème n’est pas le comportement des animaux, toutes races confondues. C’est plutôt l’éducation des parents.

«Ils travaillent tout le temps. Ils sont occupés. Ils ne surveillent pas autant les jeunes. Il faut leur montrer qu’un animal n’est pas un jouet», pense la gestionnaire.

Trop d’exemples
Cette dernière a mille et un exemples pour illustrer ses propos. Récemment, une famille lui a confié un chiot de sept mois qui avait mordu un bambin de cinq ans. «Le petit l’avait monté comme un cheval. L’animal a été surpris. Il s’est retourné et l’a mordu. Les parents n’étaient même pas dans la pièce lorsque l’accident s’est produit», raconte Linda Robertson.

Celle-ci poursuit avec l’histoire d’une petite de quatre ans qui a visité le refuge avec sa famille. «Elle cognait les animaux dans l’enclos avec un petit panier. Sa mère ne disait rien. C’est moi qui ai dû intervenir pour lui dire d’arrêter. Les parents ne corrigent plus les jeunes», insiste la directrice.

Aucune exception
Linda Robertson est consciente que cette règle ne s’applique pas à l’ensemble des familles. Certains propriétaires sont merveilleux avec les chiens. Les bêtes deviennent les meilleures amies de leur progéniture.

Malgré tout, il n’y aura pas d’exceptions. «Chez nous, il est difficile de faire des entrevues individualisées pour connaître chaque personne. Les journées d’adoption sont toujours pleines. Du coup, s’il y a quatre familles en même temps, on ne peut pas laisser un chien à l’une et dire non à l’autre», croit la responsable.

Soulignons que la SPCA Montérégie ouvre ses portes au public quatre heures par semaine, soit deux heures les jeudis et autant les samedis. Questionnée à savoir si la mesure pouvait s’avérer provisoire, la directrice s’est montrée ferme. «Pour le moment, c’est non aux jeunes familles», a-t-elle martelé.

Ailleurs
Un rapide tour d’horizon sur les sites Internet des autres SPCA ou SPA de la province laisse croire que le refuge de la région est le seul à appliquer une telle règle. Plusieurs indiquent toutefois qu’un refus de placer un chien avec certaines personnes peut être donné sans explications.

À Montréal, on exige que tous les membres d’une maisonnée soient présents lors d’une adoption, afin de s’assurer que l’animal s’entende bien avec tout le monde.

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