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Les dépenses en médicaments toujours en hausse

Photo: Getty

En 2012, le Québec est la province où les dépenses gouvernementales en médicaments prescrits ont été les plus élevées, représentant 40 % de tous les paiements effectués. Les compagnies d’assurance privée ont couvert le reste des sommes.

Il ressort d’une étude de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), publiée jeudi, qu’en déboursant 1 063 $ par année pour ses médicaments, le Québécois est le quatrième plus grand payeur, devant l’Ontarien et derrière le Terre-Neuvien.

Au niveau fédéral, quelque 33 G$ devraient être dépensés pour des médicaments en 2012; une hausse de 3,3 % par rapport aux prévisions de 2011, indique l’ICIS.

Quelques chiffres

  • 15,9 % : Les médicaments représentent la deuxième part des dépenses en santé derrière les hôpitaux et devant les médecins
  • 2e : Parmi des pays de l’OCDE, le Canada s’est classé au deuxième rang quant au total des dépenses en médicaments par habitant, derrière les États-Unis.

Cette croissance qui avoisine maintenant l’inflation – lors de la décennie précédant les années 2000, la croissance approchait les 10 % – peut donc être considérée comme normale, estime le porte-parole de l’ICIS, Claude Lemay.

«Le ralentissement de la croissance est attribuable à l’expiration de brevets de plusieurs médicaments vedettes, dont ceux qui traitent le cholestérol et l’hypertension, ainsi qu’aux politiques provinciales qui établissent le prix des médicaments génériques», explique M. Lemay.

L’Alberta est d’ailleurs une des provinces les plus agressives quant à la réduction du prix des médicaments génériques. Fixé à 18 % de la valeur du médicament d’origine, le taux albertain est le plus bas au Canada. Le Québec pourrait lui emboiter le pas.

«Est-ce que la baisse des prix a une limite?, se questionne M. Lemay. Si le prix des médicaments génériques est réduit au point que les compagnies ne font plus de profit, elles pourraient arrêter d’en fabriquer.»

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Une différence d’est en ouest

Les Canadiens qui vivent dans les maritimes ont déboursé davantage que leurs concitoyens du reste du pays en 2012 pour leurs médicaments.

Un Britanno-Colombien moyen paye 735 $ par année, alors qu’un Néo-Brunswickois dépense en moyenne 1 161 $ par année. Cette différence s’explique notamment par de meilleures habitudes de vies dans l’Ouest : la Colombie-Britannique étant reconnue pour avoir moins de maladies chroniques, d’obésité et de tabagisme, constate le porte-parole de l’ICIS, Claude Lemay.

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