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Desjardins offrira le paiement mobile

Photo: Yves Provencher/Métro

La carte de crédit sur cellulaire prend de l’ampleur. Le Mouvement Desjardins a annoncé qu’il offrira le service en 2014. Une option qui se bute encore à plusieurs contraintes.

L’institution financière a annoncé lundi qu’elle sera bientôt en mesure d’offrir une solution de paiement mobile fonctionnant avec les principaux fournisseurs de services sans fil canadiens. «Pour certaines cartes de crédit, il suffira de passer son téléphone devant le terminal pour régler les achats de moins de 50$ sans sortir son portefeuille», explique André Chapleau, porte-parole du Mouvement Desjardins.

Deux institutions bancaires offrent déjà des options de paiement mobile sans contact depuis quelque temps, mais Desjardins affirme qu’elle ne se limitera pas à un seul fournisseur de téléphonie cellulaire.

Ceci dit, aucune date n’a encore été officialisée. «Nous entamons les négociations avec les opérateurs de téléphonie mobile», explique M. Chapleau. Cette annonce ne se concrétisera donc qu’en 2014.

Au-delà des négociations, plusieurs embûches techniques devront aussi être surmontées. En effet, plusieurs internautes ont souligné sur des forums de discussion les difficultés à pouvoir installer ce type d’option. Il faut notamment posséder un téléphone intelligent compatible (pas d’iPhone), une carte de crédit ayant l’option Paywave ou Paypass et enfin une carte SIM avec la fonction NFC (near field communication) qui soit activée.

La première expérience montréalaise de paiement sans contact avec l’aide d’un cellulaire a été effectuée en 2011 dans les boutiques du campus de l’École de technologie supérieure. Si l’entreprise MoneyCell clamait avoir attiré 7% des étudiants, il ne semble pas que l’opération ait été un franc succès. «Sur les centaines de clients qu’on sert, on avait à peine un client par jour qui payait avec MoneyCell», raconte un des anciens partenaires du projet-pilote.

La multiplication des produits et des modes de paiement qui nécessitent des terminaux rend aussi les opérations des commerçants de plus en plus compliquées. Ainsi, il faut un terminal si l’on vend des titres de transport de la STM. Un autre pour la vente de cartes de téléphone prépayées. Sans parler de ceux qui sont nécessaires pour recevoir les cartes Interac ou les cartes de crédit. «Ça fait une multitude de petites machines qui ne prennent même pas toutes le même papier», raconte une commerçante.

Le paiement mobile utilise la technologie NFC (communication en champ proche). Une technologie qui suscite quelques craintes. En janvier 2012, l’émission La Facture avait démontré qu’en achetant un lecteur sur internet et en le passant à proximité du portefeuille de clients, on était capable de subtiliser leurs données, sans que ceux-ci ne s’en rendent compte.

«À ma connaissance, cela n’a pas causé de problème particulier, répond M. Chapleau. Il y a des algorithmes et d’autres mesures de cryptage qui font que la personne qui a les données ne peut pas en faire grand-chose», selon lui.

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