Soutenez

Le syndicat en veut aux proprios de la LNH

TORONTO – La méfiance s’installe de plus en plus dans le processus de négociations dans la LNH.

L’Association des joueurs mettait en doute les intentions de la ligue, mardi, après qu’on eut appris que les propriétaires d’équipe et les directeurs généraux avaient eu droit à une fenêtre de 48 heures, la semaine dernière, pour parler aux joueurs de la dernière offre de la LNH.

«La plupart des propriétaires n’ont pas le droit d’assister aux séances de négociations, a rappelé Steve Fehr, le conseiller spécial de l’Association. Et aucun d’entre eux n’a le droit d’accorder des entrevues aux médias à ce sujet. C’est intéressant que les propriétaires reçoivent la permission secrète de parler aux joueurs à propos de réunions auxquelles les joueurs peuvent participer, mais pas les propriétaires.»

Cette permission a été accordée en même temps que la LNH a pris l’initiative inédite de publier sa proposition complète sur son site web, mercredi dernier. Selon un dirigeant senior de la ligue, on a dit aux employés des clubs qu’ils pouvaient répondre à des questions des joueurs à propos de l’offre jusqu’à 23h59, vendredi dernier.

Dans une longue note de service dont La Presse Canadienne a obtenu copie, la LNH a indiqué clairement que les discussions devaient se limiter au contenu de la proposition qui avait été avancée. Elle a aussi donné des exemples de questions qu’il ne fallait pas demander aux joueurs et souligné que la moindre dérogation aux règles pourrait «entraîner de graves problèmes juridiques».

«Vous ne pouvez pas demander (à un joueur) ce qu’il a en tête ou ce que d’autres ont en tête, peut-on lire dans la note. S’il offre son avis de lui-même, vous ne devez pas répondre positivement ni négativement, ni demander des questions, mais plutôt le reférer à l’Association des joueurs.

«De la même manière, vous ne pouvez discuter de propositions hypothétiques que la ligue pourrait faire dans le futur, ou qu’elle pourrait envisager d’étudier de la part du syndicat.»

Depuis que le lock-out avait été instauré le 15 septembre, la LNH avait interdit toute communication entre dirigeants d’équipe et joueurs en lock-out.

On ignore combien de joueurs ont été contactés durant la période de 48 heures, mais un directeur général a reconnu en privé qu’il a choisi de ne pas communiquer avec ses joueurs parce qu’il se sentait mal à l’aise de le faire.

Les négociations sont au point mort à quelques jours d’une date-butoir au-delà de laquelle il deviendrait impossible de disputer la saison au complet, selon la LNH. En fin de soirée mardi, l’AJLNH a indiqué qu’elle avait proposé une rencontre dans les bureaux de la LNH à New York mercredi, mais seulement si aucune condition était imposée d’avance. Bill Daly, l’adjoint au commissaire de la LNH, a immédiatement refusé l’invitation.

«La ligue n’est apparemment pas intéressée à nous rencontrer, a dit Fehr. C’est malheureux puisque c’est difficile de progresser sans discuter.»

Alors qu’aucune entente n’est envisageable, d’autres joueurs de premier plan lorgnent l’Europe. L’attaquant des Blackhawks de Chicago Patrick Kane a signé un contrat avec le EHC Bienne en Suisse, mardi.

La semaine dernière, le commissaire Gary Bettman a déclaré qu’il serait possible de disputer le calendrier régulier au complet seulement si une entente était conclue jeudi et que les premiers matchs étaient joués le 2 novembre.

Certains joueurs ont toutefois remis en doute cet échéancier.

«Je crois encore que nous pourrions disputer tous les matchs mais si ça commençait une semaine ou deux après le 2 novembre, est-ce que serait un si grand problème?», a déclaré le gardien des Oilers Devan Dubnyk au Edmonton Journal, lundi.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.