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Internationaux Patinage Canada: pour l’inspiration

Bernat Armangue / The Associated Press Photo: Bernat Armangue / The Associated Press

MONTRÉAL — Les athlètes qui participeront aux Internationaux Patinage Canada à la Place Bell, du 25 au 28 octobre, souhaiteront y prendre de l’expérience et gagner une des médailles à l’enjeu. Mais la compétition laissera un legs encore plus important à la province.

Cette deuxième de six étapes du calendrier des Grands Prix de l’ISU aura un important impact à long terme sur le patinage québécois, selon la directrice haute performance de Patinage Québec, Nathalie Martin.

«Il y a des retombées économiques, c’est certain, mais comme on se prépare aussi pour accueillir les Mondiaux de 2020, il y a des retombées intangibles. Tous nos bénévoles auront une répétition générale. Ils apprendront à connaître les intervenants internationaux, comment gérer un événement comme ça avec tout le ‘glamour’ du patinage artistique. Nous avons aussi nos officiels qui aspirent à percer sur la scène internationale: c’est une occasion inouïe pour eux de s’impliquer et de discuter avec les officiels sur place.

«Pour les patineurs, c’est une occasion de voir l’arrière-scène d’une telle compétition et d’en comprendre les rouages. Alors c’est davantage au niveau du legs qu’au niveau économique que les retombées seront les plus importantes.»

L’entraîneuse et chorégraphe Marie-France Dubreuil croit même que d’assister à une telle compétition peut faire la différence dans la vie d’un athlète.

«Pour un un jeune patineur qui se demande: ‘Est-ce que c’est pour moi ce sport-là?’, absolument. C’est beau à la télévision, mais ça donne la piqûre sur place. (…) Personnellement, c’est quand les Internationaux Patinage Canada étaient venus à Ottawa que je m’y étais rendue. J’avais vu les champions olympiques (Iekaterina) Gordeïeva et (Sergueï) Grinkov à l’époque. Ç’a été le déclic. Je m’étais dit: ‘C’est ça que je veux faire. Je veux me rendre aussi loin, même plus loin qu’eux’.»

Et pour Dubreuil, la tenue de cet événement dès cet automne, quelques mois après les Jeux olympiques de Pyeongchang, ne pouvait mieux tomber.

«Le timing est bon. Avec le succès que le patinage a connu aux derniers Jeux, je pense que le sport est à une belle place et il faut continuer à nourrir l’intérêt. Avec les Mondiaux 2020 qui auront lieu ici, la fédération québécoise fait du bon boulot pour aider la relève et l’élite.»

Les organisateurs ont demandé à Joannie Rochette d’être l’ambassadrice de l’événement. Elle aura pour mission de faire connaître davantage la compétition auprès du public et de faire le lien avec les compétiteurs.

L’étudiante de troisième année à la faculté de médecine de l’Université McGill n’a plus le temps de suivre les compétitions comme elle le souhaiterait, mais elle compte bien se reprendre à la fin octobre.

«C’est une chance d’avoir cet événement d’envergure internationale tout près, à Laval. Il y aura 60 patineurs d’une quinzaine de pays. C’est une occasion rêvée de voir tous ces patineurs réunis au Québec, souligne la médaillée de bronze des Jeux de Vancouver. C’est toujours amusant de recevoir le monde chez nous, un peu comme à Vancouver.

«Je serai sur place pour encourager les athlètes et pour apprécier le spectacle, car ça fait longtemps que je n’ai pas assisté à une compétition. Ça va être vraiment intéressant de voir une nouvelle génération d’athlètes émerger. J’ai hâte de voir comment les pions vont se placer. Ça donne un peu le coup d’envoi pour le prochain cycle olympique. (…) Le fait que ce soit à Laval, même si je n’avais pas été ambassadrice, j’y serais allée! J’aurai vraiment un beau rôle, car je pourrai profiter de la compétition comme spectatrice sans avoir le stress de la compétition.»

Elle profitera aussi de ce week-end de compétitions pour prendre une pause de son éreintant horaire.

«J’achève! Il me reste un an et demi avant de commencer la résidence, en mai 2020. (…) Je fais des journées de 12 heures à l’hôpital, les soirs et les week-ends: je suis crevée! Je n’ai pas le temps de m’arrêter et de penser au patinage. Je ne m’ennuie pas du stress de la compétition, mais de mes coéquipiers, de la camaraderie, des voyages, oui.

«J’ai été chanceuse d’être acceptée en médecine afin de me forger une autre identité, de ne plus être une patineuse. J’espère que dans 10 ans, les gens ne me diront plus: ‘Hey! Tu es la patineuse!’, mais plutôt: ‘Hey! Tu es le médecin qui m’a traité!’»

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