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Les défis de David Lametti comme ministre de la Justice

David Lametti veut travailler avec le Québec afin de réviser la Loi canadienne sur l’aide médicale à mourir.

De nouveau à la tête du ministère de la Justice et Procureur général du Canada dans le gouvernement Trudeau, le député de LaSalle-Émard-Verdun David Lametti, aura du pain sur la planche alors qu’il devra réviser la loi sur l’aide médicale à mourir d’ici les prochains mois.

L’ancien professeur de droit de l’Université McGill connaît bien les rouages de ce ministère. En janvier, il a accédé au poste de ministre de la Justice en remplacement de Jody Wilson-Raybould.

«Je pense que le premier ministre Justin Trudeau est satisfait du travail accompli au cours des six derniers mois», mentionne-t-il.

Mercredi après-midi, au moment de la présentation du nouveau conseil des ministres, le climat à Rideau Hall était fort différent d’il y a quelques mois. «Quand j’ai été nommé la première fois, il n’y avait que quatre personnes, dit-il. Cette fois-ci, l’atmosphère était très positive.»

M. Lametti est heureux de travailler en collaboration avec le député de Ville-Marie-Le Sud-Ouest-Île-des-Sœurs, Marc Miller, nommé ministre des Services aux Autochtones, Pablo Rodriguez, le nouveau lieutenant du Québec, ainsi que Steven Guilbeault qui devient ministre du Patrimoine canadien.

«Des gens très intelligents, ajoute-t-il, qui vont apporter une plus-value aux discussions à la table du conseil des ministres.»

Gouvernement minoritaire

À l’avant dernière rangée, on reconnaît le député de LaSalle-Émard David Lametti, entouré de ses collègues libéraux.

Dans un contexte de gouvernement minoritaire, la collaboration sera de mise, évoque le politicien. «Cela signifie qu’il faut chercher des compromis et travailler avec les autres partis, soit à la Chambre des communes ou avec les ministres de la Justice des autres provinces. On va trouver des alliés et des consensus, car c’est ce que nous demande le peuple canadien.»

M. Lametti entretient de bonnes relations avec les autres partis de même que M. Rodriguez. «C’est un rassembleur, quelqu’un qui est capable de trouver des ententes. Cela va changer l’atmosphère à la Chambre des Communes», croit-il.

Défis

Le prochain défi du ministre de la Justice est la révision de la loi sur l’aide médicale à mourir. Au Canada, le Code criminel précise que la mort naturelle d’une personne doit être devenue raisonnablement prévisible pour obtenir l’aide médicale à mourir. Au Québec, la législation exige que la personne soit en fin de vie. Des critères jugés restrictifs, discriminatoires et contrevenant à la Charte canadienne des droits et libertés, selon la juge Christine Baudouin qui a entendu les témoignages de Nicole Gladu et Jean Truchon, deux Québécois atteints de maladies dégénératives incurables.

https://journalmetro.com/actualites/national/2375902/aide-medicale-a-mourir-nicole-gladu-et-jean-truchon-se-disent-soulages/

«La Cour supérieure nous accorde un délai de six mois pour revoir cette loi, explique M. Lametti. On va le faire en travaillant avec différents intervenants, dont les médecins, mais aussi avec le Québec qui doit aussi réviser leur loi.»

Le ministre de la Justice veut aussi consacrer ses énergies à l’instauration d’une commission pour les victimes d’erreurs judiciaires. «Un projet important pour moi», ajoute-t-il.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1161171/jody-wilson-raybould-glen-assoun-erreur-judiciaire-ministre-justice

Le député souhaite de plus mieux protéger les individus, à l’ère numérique, et ce, dans le cadre du droit pénal au Canada.

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