La mise à l’arrêt des essais cliniques, comme ceux du candidat-vaccin d’AstraZeneca, font partie du processus, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’organisme onusien évoque même des débouchés «d’ici la fin de l’année».
«Au moins six mois sont nécessaires pour évaluer la sûreté et l’efficacité d’un vaccin, a observé jeudi la scientifique en chef de l’OMS, Soumya Swaminathan. Considérant que quelques essais ont commencé en juillet, c’est possible que nous commencions à recevoir des résultats, au moins intérimaires, d’ici la fin de l’année.»
Demain, cela fera six mois que l’OMS a changé le statut de la COVID-19 d’une épidémie à une pandémie. Une décision qui a entraîné une chaîne de fermetures au mois de mars au Québec et au Canada.
AstraZeneca en pause
Tout ne va pas à vitesse grand V dans la recherche d’un remède au coronavirus. Si de nombreuses équipes ont récemment amorcé la troisième et ultime étape des essais cliniques, le géant AstraZeneca a dû mettre un frein aux siens mercredi.
Ce sont des effets secondaires inexpliqués chez un volontaire qui ont forcé l’entreprise pharmaceutique britannique a prendre un moment d’arrêt.
«Dans de larges essais cliniques, il n’est pas anormal que des maladies se développent par hasard. Elles doivent être révisées au cas par cas», avait écrit dans un communiqué de presse l’équipe des communications de la compagnie.
Une vision partagée par Soumya Swaminathan, de l’OMS. «Chaque essai clinique prépare un protocole si on doit tomber sur des effets secondaires. C’est une procédure normale», a-t-elle mentionné.
«Ce n’est pas toujours un chemin rapide.» – Soumya Swaminathan, scientifique en chef de l’OMS
AstraZeneca affirme pour sa part travailler à une révision «expéditive» du cas qui a ralenti ses essais.
Aux dernières nouvelles, près d’une dizaine de candidats-vaccin ont atteint la troisième étape de tests cliniques. La Russie a approuvé un premier vaccin fin-août, mais l’OMS elle-même avait émis des doutes sur l’échéancier rapide du «Spoutnik V».