Comme vous le savez, une obligation conventionnelle génère un taux d’intérêt fixe. Émise par un gouvernement, l’obligation à rendement réel procure en plus une prime pour inflation. Le rendement est en effet ajusté à l’indice des prix à la consommation. C’est un bon moyen de préserver votre pouvoir d’achat.
Ces dernières années, des gestionnaires de portefeuille ont utilisé avec bonheur les obligations à rendement réel. Mais maintenant, il pourrait s’avérer judicieux de s’en départir. Certes, depuis la crise financière de 2008, les grandes banques centrales maintiennent leurs taux directeurs très bas pour stimuler la reprise. Il devrait en être de même dans les deux prochaines années, même si le chômage recule en Amérique du Nord et que l’économie prend du mieux. Mais les taux à long terme, qui n’évoluent pas toujours de la même façon que les taux directeurs, vont tendre à remonter, selon plusieurs économistes.
Or, même s’ils n’augmentaient que de 1 %, des obligations à rendement réel pourraient perdre jusqu’à 15 % de leur valeur marchande, sinon plus, selon leur durée. (Cette évaluation se fonde sur un panier de titres du gouvernement canadien et des provinces, avec une échéance moyenne de plus de 20 ans et une durée pondérée de près de 17 ans, visant à reproduire le rendement de l’indice DEX des obligations à rendement réel.) C’est pourquoi il faut réfléchir à la pertinence de conserver des obligations à rendement réel.
Sans remettre en cause le principe de diversification (la base de l’investissement), je serais porté à réduire la durée moyenne de mes obligations.
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