Un vélo blanc et une plaque commémorative ont été installés à la mémoire de Normand Chatelois dimanche, à l’endroit où le cycliste a subi un accident de la route mortel le 9 novembre dernier en début d’après-midi.
L’homme est décrit par l’organisme Vélo fantôme comme un cycliste passionné. «Normand Chatelois adorait son vélo, mais il adorait aussi le vélo. Dans les années 1980, il était même cycliste de compétition et a été parmi les meilleurs au Québec. Il adorait son vélo, qui était d’ailleurs son seul objet de valeur et son unique moyen de déplacement.»
Il habitait près d’ici depuis 12 ans et, le 9 novembre dernier, il allait faire ses commissions. Tout simplement.
Séverine Le Page, porte-parole de Vélo fantôme.
L’homme de 66 ans avait était happé par un camion-benne à l’angle du boulevard Saint-Laurent et de la rue de Liège, dans le quartier Villeray. D’abord transportée dans un centre hospitalier dans un état critique, la victime avait succombé à ses blessures le lendemain. Selon des témoins, l’accident est survenu lorsque le camion a effectué un virage à droite sur de Liège. Le cycliste s’est alors retrouvé coincé sous le camion.
L’organisme explique qu’un vélo fantôme est un vélo peint en blanc, installé à l’endroit précis où un ou une cycliste est mort lors d’une collision sur la route. L’objectif est à la fois d’honorer la mémoire de la personne mais aussi de «susciter une réflexion sur les dangers des véhicules motorisés».
Vélo fantôme milite pour que des règles de design soient mises en place auprès des camions afin que les conducteurs aient plus de visibilité. En effet, la moitié des vélos fantômes installés par l’organisme est lié à des accidents avec des camions. «Les conducteurs de poids lourds ne devraient pas avoir à travailler avec des véhicules qui les rendent presque aveugles», plaide madame Le Page. Le ministre des Transports du Canada, Omar Alghabra, est appelé par Vélo fantôme, à réglementer les normes de design des poids-lourds permettant une «vision directe».
D’autres actions sont demandées auprès de la ville comme des pistes cyclables protégées dans chaque grande artère ou des feux de circulation «avance-flèche» permettant aux piétons et cyclistes de libérer une intersection avant que les automobilistes et camionneurs entament leur virage» par exemple.
C’est le 16e vélo fantôme installé par l’organisme.