Le gouvernement du Québec investira 300 millions de dollars américains – près de 383 millions de dollars canadiens – dans les appareils A220 d’Airbus. Le A220 est l’ancienne C Series de Bombardier, qui avait été vendue pour 1 $ à Airbus.
Airbus injectera pour sa part 900 millions de dollars américains, soit 1,15 milliard de dollars canadiens. L’investissement permettra le maintien de 2500 emplois. Les avions A220 sont construits à Mirabel, dans les Laurentides.
«L’industrie aérospatiale est stratégique pour le Québec. Il y a des centaines d’entreprises qui agissent comme fournisseurs», a justifié le premier ministre François Legault, vendredi, au palais des congrès. Les emplois de l’industrie «sont très bien payés», a rappelé M. Legault, indiquant à nouveau son désir de dépasser le niveau de richesse de l’Ontario.
L’accord prévoit le report de l’option de rachat de l’investissement du Québec par Airbus à 2028. Québec avait déjà investi 1,3 milliard dans le programme A220. L’injection de sommes supplémentaires par le gouvernement a un but simple: limiter la dilution de son investissement précédent à la suite de la prochaine ronde de financement menée par Airbus.
Le programme est déficitaire et l’arrivée de capitaux était essentielle pour permettre de poursuivre la production.
On obtient des engagements à plus long terme et on a de meilleures chances de récupérer notre investissement initial.
François Legault, premier ministre du Québec
Avant l’annonce de vendredi, l’État possédait 25% des actifs reliés aux A220. Airbus pourra racheter ses parts du gouvernement en 2030. Une rentabilité pourrait être espérée au minimum en 2025.