Contrairement à la croyance populaire, on peut perdre de l’argent en investissant dans l’immobilier et les prochaines années pourraient se révéler difficiles, tout particulièrement pour les acheteurs de maisons.
Pourquoi? D’une part, parce que les taux d’intérêt, maintenus bas pour stimuler l’économie, créent une accessibilité illusoire à la propriété. D’autre part, parce que la population canadienne ne cesse de recourir au crédit.
Déjà, en 2009, le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, indiquait que «l’augmentation soutenuen de l’endettement des ménages par rapport à leur revenu, conjuguée à un contexte de taux d’intérêt en hausse, pourrait rendre les ménages plus vulnérables à un choc défavorable.»
L’immobilier, qui retrouve son équilibre, est moins favorable aux acheteurs qu’il l’a été durant la dernière décennie. Au Québec, de 1988 à 2009, le prix des maisons équivalait à 2,8 fois le revenu personnel disponible. Aujourd’hui, ce ratio est passé à 4 fois. Il avait culminé à 4,2 fois aux États-Unis quand le marché s’est effondré.
Utilisez des hypothèses réalistes. Selon les Études économiques Desjardins, les taux hypothécaires sur 5 ans oscilleront entre 7 et 8 % en 2014. Pour une rare fois, il serait d’ailleurs plus prudent d’opter pour un prêt à taux fixe à long terme. C’est ce que font les entreprises, pour profiter de la faiblesse historique des taux actuels.
Je ne suis pas un expert immobilier, mais un observateur de l’économie. Si vous faites l’acquisition d’une maison pour réaliser du profit, tentez d’obtenir un très bon prix, car le contexte pourrait se détériorer. Peut-être que la location serait plus rentable.
Pour vous guider dans vos choix, faites appel à un planificateur financier. Sinon, consultez l’ouvrage Un chez-moi à mon coût, d’Éric Brassard, expert indépendant. La réponse est dans les chiffres. Faites vos calculs : ça pourrait être payant!
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