Montréal

Coyote capturé à Kirkland

Un coyote qui semait l’inquiétude depuis quelques mois à Kirkland a finalement été capturé samedi soir, par le service de contrôle animalier mandaté par la ville et le ministère des Forêts.

Les agents de capture n’ont eu aucune difficulté à attraper la bête. Sans la blesser, l’équipe l’a attirée à l’aide d’un appât. L’animal a été maitrisé avec un lasso de capture avant d’être placé dans une cage. L’animal âgé de 7 ou 8 mois n’était pas agressif et démontrait même une aisance en présence d’humains.

«On a eu plusieurs plaintes. Mais il n’y a aucune façon de savoir si elles sont pour le même coyote, explique Joe Sanalitro, le directeur général de la Ville de Kirkland. Certains citoyens disaient que l’animal semblait habitué d’être approché par les humains.»

Ce comportement non menaçant est dû au fait que les résidents nourrissent souvent ces bêtes fauves. «Mais c’est la dernière chose qu’il faut faire», prévient Jacques Nadeau, porte-parole du ministère des Forêts.

Ces animaux finissent par s’habituer à la vie citadine, dépendent des humains pour se nourrir et perdent tout instinct sauvage. «Le coyote n’a plus la capacité de survive dans un milieu complètement sauvage, ajoute M. Nadeau. Et pour lui, être proche des êtres humains est une activité devenue standard.»

Québec travaille désormais pour trouver un refuge pour héberger le coyote. L’animal est actuellement dans un centre de réhabilitation, où il a été marqué et soumis à des tests de dépistage.

Coyote en ville
Les coyotes ont toujours été présents, particulière dans l’Ouest-de-l’Île, où les vastes espaces naturels représentent pour eux un habitat de prédilection. «On les voit plus qu’avant, car on empiète sur leur territoire», explique Émilie Sénécal, la directrice des communications du Zoo Ecomusée.

À Montréal, la population croissante de coyotes atteindrait mille spécimens, selon la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA).

«Nous n’avons trouvé aucun animal qui aurait pu être blessé ou tué par les coyotes. Nous allons demeurer vigilants, mais la SPCA recommande de ne pas perturber les animaux», souligne le directeur de la sécurité publique, André Maratta.

En effet, la SPCA  affirme que ces animaux ont un impact extrêmement positif sur la biodiversité d’une région et sur l’intégrité écologique.

«Les tuer ne fait que perturber l’ordre social naturel des bêtes dans la région. Il a été prouvé que le piégeage et la relocalisation sont inefficaces, tout en étant dangereux et cruels. Nous croyons qu’en prenant des mesures de précaution et en interagissant de façon intelligente avec les coyotes, nous pouvons apprendre à coexister pacifiquement.»

Ce n’est pas le premier cas de présence de coyote signalé sur l’île de Montréal cet été. Au cours des dernières semaines, des citoyens de Ville Mont-Royal ont d’ailleurs aussi fait part d’un couple de chacals qui déambulerait régulièrement aux abords du chemin de fer qui sépare la ville de l’arrondissement d’Outremont.

Sécurité
La SPCA rappelle qu’il est essentiel d’éviter d’approcher les animaux ou de leur donner de la nourriture. Si vous vous sentez menacés, il n’est pas recommandé de tourner le dos au coyote. Il faut se faire aussi grand que possible, agiter les bras et faire beaucoup de bruit. Ne laissez jamais un chien chasser un coyote. Il pourrait être gravement blessé.

Particularités
Les coyotes ont plusieurs traits de ressemblance avec les chiens. D’un pelage gris jaunâtre avec rayures dorsales noires, ils ont un museau effilé avec les oreilles pointues, et pèsent entre 9 et 23 kilos. En ville, ils se nourrissent généralement de petits rongeurs, d’oiseaux, d’amphibiens, de sauterelles et de baies sauvages. Ils peuvent parfois s’aventurer dans les ordures pour trouver à manger dans les zones résidentielles. Ils ne représentent pas un danger direct pour l’être humain, mais il n’est pas recommandé de s’en approcher.

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