Montréal

L’hôtel Mount Stephen ouvre ses portes

Après quatre ans de travaux et de profondes difficultés liées à la rénovation de l’édifice patrimonial au cœur de ce nouvel hôtel, Le Mount Stephen est maintenant ouvert.

«Si [George] Stephen était encore vivant aujourd’hui, il serrerait la main à M. Yuval et M. Sofer [les propriétaires derrière le Groupe hôtelier et immobilier Tidan] pour les féliciter parce qu’ils ont bien conservé la maison de ses rêves», a affirmé lundi Antoine Naoum, le directeur général de Le Mount Stephen, lors d’une visite de presse.

Les 90 chambres et suites du luxueux hôtel, sis sur la rue Drummond, sont situées dans un nouveau bâtiment construit à l’arrière de l’immeuble patrimonial, qui a été érigé dans les années 1880 et qui était jusqu’en 2012, un club privé. «Nous insistons sur le mariage entre la partie historique et la nouveauté», a affirmé M. Naoum.

Ce sont les firmes d’architectes Lemay et Provencher-Roy qui ont imaginé la transformation de la maison George-Stephen, classée immeuble patrimonial et lieu historique national du Canada, en hôtel de luxe. «On veut garder un musée ouvert avec une formule hors du commun», décrit M. Naoum.

Les travaux de rénovation et d’aménagement avaient causé des fissures à la façade de l’édifice du Mille carré doré. Trois cheminées avaient été détruites. Des procédures judiciaires avaient par ailleurs été entamées par le ministère de la Culture et des Communications (MCC) contre les propriétaires du bâtiment.

«[Les inquiétudes étaient] une réaction naturelle. [Pendant les travaux], des passants ont vu des panneaux soutenant les murs. C’était effrayant à voir, mais la réalité ne l’était pas», a insisté M. Naoum. À plusieurs reprises au cours de la visite effectuée par TC Media, M. Naoum a évité d’aborder de front les défis engendrés par les travaux et les problèmes qu’a connus le bâtiment, préférant souligner que les propriétaires «regardaient vers l’avenir».

La porte-parole auprès des médias du MCC, Annie LeGruiec, a rappelé que «des représentants du ministère se sont rendus sur place régulièrement pour vérifier que les travaux étaient conformes aux autorisations émises». Le MCC n’a toutefois pas souhaité émettre d’autres commentaires, compte tenu du fait que le dossier de l’édifice Mount Stephen est entre les mains du ministère de la Justice.

Dinu Bumbaru, le directeur des politiques à Héritage Montréal, croit pour sa part que «la catastrophe a été évitée». «On imagine que les travaux ont été bien faits, mais nous n’avons pas eu l’occasion de voir les lieux», a-t-il indiqué à TC Média.

«Si des spécialistes du patrimoine s’inquiètent, ils peuvent venir constater l’état du bâtiment, a mentionné de son côté le directeur général de l’hôtel. Tout le monde est bienvenu».

 

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