La Ville de Montréal a inauguré mercredi son nouveau boulevard Bonaventure, avec de nombreux aménagements destinés aux résidants, qui vient remplacer l’ancienne autoroute sur pilotis.
Cette dernière, construite en 1966 par l’administration de Jean Drapeau, a été démolie durant l’été 2016. «On a enlevé cette cicatrice urbaine», a souligné le maire de Montréal, Denis Coderre, avant d’ajouter que «c’était laid».
Ce dernier a inauguré mercredi ce nouveau boulevard, leg du 375e anniversaire de la métropole, vu comme une entrée dans le centre-ville de Montréal, avec notamment la création de l’œuvre de l’architecte espagnol Jaume Plensa, intitulée Source.
«La Ville se transforme. Ça envoie un message exceptionnel, les gens vont vouloir venir à cause de ça. On augmente la qualité de vie», a ajouté le maire Coderre, en évoquant ce «magnifique boulevard» situé entre les rues Nazareth et Duke, dans le quartier de Griffintown.
De nombreux aménagements ont vu le jour tout au long de ce parcours en zig zag. Plus de 300 arbres ont été plantés, un espace de conditionnement physique a été installé, tout comme 12 chaises longues, 8 tables de pique-nique, 2 tables de ping-pong, une œuvre d’art ponctuée par des escaliers menant à des points d’observation et une aire de jeu pour enfants, protégée par une clôture.
Alors que la Ville souhaite, avec cette réalisation, attirer les familles, la proximité des quatre (direction nord) et cinq voies routières (direction sud) qui entourent chaque côté de ce projet, qui permettent notamment d’emprunter le pont Victoria pour rejoindre la Rive-Sud, a cependant fait réagir Projet Montréal.
Tout en jugeant «l’idée de cette entrée de ville intéressante», Valérie Plante, chef de l’opposition, a émis quelques doutes. «Ce qu’on critique, c’est la façon dont le projet a été mené, a précisé la candidate à la mairie de Montréal. Faire un parc au milieu d’une autoroute, on doute énormément qu’on va répondre aux besoins des familles et des gens tout autour.»
Questionné sur ces critiques et un éventuel danger pour les enfants, le maire de Montréal a botté en touche. «Tu me les enverras [ceux qui critiquent], j’vais jaser avec eux-autres», a répondu Denis Coderre, en s’adressant au journaliste de Métro.