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Démolition de l’autoroute Bonaventure: la Ville de Montréal attaque l’un de ses contractants

Cette année, dans le cadre du projet Bonaventure, la Ville de Montréal a prévu sept chantiers qui se dérouleront entre les rues Duke, Dalhousie Notre-Dame et Brennan. Photo: Archives TC Media

La Ville de Montréal a décidé d’attaquer en justice la firme en charge des plans et devis d’ingénierie pour le remplacement de l’autoroute Bonaventure qui aurait commis des «fautes» durant son mandat. L’administration lui réclame plus de 516 000$.

Selon un document destiné aux élus municipaux qu’a pu consulter Métro, la compagnie Les consultants S.M. a réalisé «des erreurs», des «omissions» et des «négligences». Celles-ci ont engendré plus de 2,04M$ de dépenses supplémentaires pour la démolition de l’autoroute Bonventure durant l’été 2016 et la construction du nouveau boulevard urbain.

Dans le cadre de la réalisation du projet Bonaventure, censé remplacer la structure sur pilotis construite en 1966, la Ville avait fait appel à cette firme en février 2014. En se fiant sur les plans et devis émis au terme de sa mission, l’administration avait ensuite accordé un an plus tard un contrat de 22,4M$ à l’entreprise Construction Bau-Val. Cette dernière devait notamment construire les rampes du nouveau boulevard urbain, qui devrait être accessibles aux automobilistes d’ici la fin 2017.

Mais dès le début de ces travaux, des «fautes» ont été constatées par l’entrepreneur et le service municipal des infrastructures. Un conflit entre une conduite d’égout pluvial et la construction des piliers temporaires de l’autoroute a notamment été remarqué, tout comme une «sous-estimation de la superficie de réparation» d’une bretelle ou encore un «décalage entre les plans électriques, civils et d’architecture» qui ont empêché «l’installation de bases de lampadaires».

Des conduites et des infrastructures ont également été découvertes lors de ces travaux, alors qu’elles n’étaient pas indiquées sur les documents rédigés par Les consultants S.M. Au final, la facture avait finalement grimpé à près de 24,5M$.

Le 19 mai 2016, la Ville avait transmis une mise en demeure à cette firme. Contactée par Métro, celle-ci confirme en avoir eu connaissance, mais ne souhaite émettre aucun commentaire sur le travail mené et sur ce dossier judiciaire.

Après cette première demande de l’administration, «aucune proposition de compensation monétaire» n’a été présentée, indique ce document. «Faute par SM de rembourser à la Ville les frais additionnels ainsi encourus par la faute de ce consultant externe, la Ville de Montréal n’a d’autre choix que de saisir les tribunaux de la réclamation des montants qu’elle a ainsi eus à payer en trop», peut-on lire.

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