Comme d’habitude, les manifestants venus protester contre la brutalité policière n’auront pu aller jusqu’au bout de leur itinéraire.
Peu avant 20 h 30, dans le secteur des rues Sainte-Catherine et Beaudry, au centre-ville de Montréal, la police a donné l’ordre aux manifestants «de se disperser et de quitter les lieux immédiatement» en raison de vandalisme commis contre des commerces et de projectiles lancés sur des policiers.
Selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), un citoyen a été blessé à la tête par un de ces projectiles et a été transporté à l’hôpital.
Trois policiers ont aussi été blessés légèrement lors de l’événement.
Le service de police rapporte également l’arrestation de trois personnes.
«Des vitrines ont été brisées dans des commerces de la rue Sainte-Catherine», a ajouté M. Couture.
La manifestation, qui concluait une semaine d’événement portant sur les pratiques policières, s’était amorcée un peu avant 20 h au parc Lafontaine, dans le centre-sud de Montréal. Elle avait été précédée par un repas collectif et par l’audition de discours.
Dès le début de la marche, la présence policière était forte.
Même si des policiers ont continué à patrouiller dans les rues pour éviter l’attroupement de manifestants, la marche, elle, était terminée.
Le but des organisateurs de la manifestation, le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP) voulait dénoncer ce qu’il considère comme une complicité entre les représentants de l’ordre et les groupes d’extrême-droite. «C’est à cause de cette complicité que les rassemblements de groupes racistes ont pu avoir lieu sans être perturbés par les contre-manifestations. En effet, la répression policière s’est exercée face aux contre-manifestations, au profit des rassemblements d’extrême-droite et néo-nazi», pouvait-on lire dans le communiqué publié mercredi sur la page Facebook du groupe.