Afin de permettre à la compagnie Rebuts Solides Canadiens de continuer à opérer le centre de tri des matières recyclables, la Ville de Montréal a injecté 29M$ dans un nouveau contrat, qui comprend entre autres un partage des pertes potentielles.
Depuis le retrait de la Chine du marché d’achat des matières recyclables en janvier, Rebuts Solides Canadiens avait avisé la Ville de son intention de cesser le tri des matières recyclables. Or, il s’agit du seul fournisseur de services de ce type à Montréal.
Pour éviter un arrêt du tri, les élus ont donc autorisé au comité exécutif mercredi matin un nouveau contrat de 29,2M$ avec Rebuts Solides Canadiens. Celui-ci comprend 21,7M$ en partage des pertes potentielles pour 2018 et 2019.
La Ville de Montréal compte sur l’ouverture du nouveau centre de tri, à Lachine, en 2019, pour faire face à la crise. Toutefois, celui-ci n’a été conçu que pour traiter de 100 000 tonnes de matières par an et le centre actuel, à Saint-Michel, en traite près de 160 000 tonnes.
Le manque à gagner devra forcément être comblé ailleurs. Une lettre de Recyc-Québec envoyée à la Ville de Montréal indique qu’aucun des six centres de tri situés à moins de 100km de Montréal ne pourra traiter à lui seul 65 000 tonnes de matières à compter d’août 2019.
Aucun d’entre eux ne pouvait non plus traiter les matières montréalaises si Rebuts Solides Canadiens avait mis fin à l’exploitation du centre de tri Saint-Michel. C’est pour cette raison que l’ajout d’argent par l’administration municipale était essentielle, a expliqué la Ville.