Molson Coors Canada a annoncé mercredi matin que ses bureaux demeureront à Montréal après la mise en service de sa nouvelle brasserie à Longueuil. Notons également que les terrains de l’entreprise situés sur la rue Notre-Dame devraient être vendus l’automne prochain.
«Cette décision a été prise par l’équipe de direction après plusieurs mois de discussions et de travail dans le but de maintenir un lien avec le site où nous avons débuté nos opérations en 1786», a avancé le chef de la direction de Molson Coors Canada, Frederic Landtmeters.
Ce dernier ajoute que les racines de l’entreprise «sont profondes à Montréal» et que la direction est fière «d’avoir respecté [son] engagement de préserver une présence de Molson dans la métropole». Toutefois l’entreprise n’a pas précisé où seraient situés son siège social, elle qui désire vendre le terrain de la brasserie.
La situation actuelle n’est pas sans rappeler celle de Coors qui, aux États-Unis, possède une usine de production en banlieue de Denver, à Golden, et des bureaux dans la capitale du Colorado.
La nouvelle usine de Molson Coors devrait être située dans l’arrondissement de Saint-Hubert, à Longueuil. C’est l’entreprise Pomerleau-Alberici qui se chargera des travaux cet automne. Le chantier devrait être livré en 2021, selon les prévisions de base.
Vente des terrains
Depuis plusieurs mois maintenant, l’entreprise productrice de bière collabore à une réflexion avec la Ville de Montréal quant à l’avenir de ses terrains de la rue Notre-Dame. Des rencontres ont notamment eu lieu avec l’arrondissement de Ville-Marie et l’administration de la mairesse Valérie Plante «afin d’en arriver à un accord de principe sur le développement du site et d’un énoncé d’intérêt patrimonial».
Molson indique, par voie de communiqué, que les ententes en question «devraient» voir le jour sous peu. «Ceci permettra le redéveloppement du site en un nouveau quartier pour Montréal à l’honneur de l’histoire de la brasserie et de la famille Molson», a noté là-dessus M. Landtmeters.
Concernant la mise en vente du terrain, «celle-ci se fera à l’automne», promet l’entreprise. Plusieurs éléments doivent être peaufinés avant de pouvoir «en dire davantage» à propos des impacts qu’aura cette décision sur les infrastructures existantes et les salariés, qui y travaillent au quotidien.
«Un projet d’une telle envergure nécessite plusieurs années pour se concrétiser, il est donc normal que certains éléments restent à définir, a ajouté le chef de la direction. Il nous paraît primordial de bien faire les choses, par respect pour nos employés et pour l’héritage que représente notre entreprise.»
«Excellente nouvelle», dit Valérie Plante
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a qualifié le maintien de ses bureaux d’entreprise dans la métropole d’«excellente nouvelle pour l’économie montréalaise».
La décision témoigne même, selon elle, «d’une relation de confiance entre l’entreprise et la Ville de Montréal».
Pour justifier sa position, malgré le départ de l’usine, la mairesse rappelle que plusieurs emplois de qualité seront maintenus grâce à cette décision, mais aussi que «le maintien des activités administratives au site actuel sera déterminant pour la redéfinition du secteur des Faubourgs».