Montréal

Santé mentale : l’Université McGill se dote d’une nouvelle approche

L'Université McGill a annoncé lundi sa nouvelle approche en santé mentale, avec la construction de son Pôle bien-être.

Avec la construction de son Pôle bien-être, l’Université McGill souhaite redéfinir la manière dont elle offre ses services aux étudiants en regroupant tous les services déjà offerts sur les campus en matière de santé mentale.

La construction du Pôle bien-être Rossy dans le pavillon Brown s’ancre dans une initiative ambitieuse d’une valeur de 14M$, annoncée lundi et soutenue par la Fondation Rossy. Cette nouvelle approche repose sur une démarche axée sur la sensibilisation, la prévention et l’intervention précoce.

«On transforme notre approche d’un modèle traditionnel réactif, où on intervient quand la personne est déjà en crise, à un modèle qui simplifie l’accès aux besoins, mais qui permet aussi aux étudiants de chercher de l’aide avant la crise», a souligné la directrice exécutive des Services étudiants, Martine Gauthier.

Lors d’un panel qui a suivi l’annonce, des étudiants de l’université ont réitéré qu’une initiative comme celle-ci est plus que nécessaire. Jennifer Chen, étudiante, a souligné la culture de l’épuisement, où il est bien vu de travailler de longues heures et de se fatiguer. Elle est convaincue que le Pôle peut changer cet environnement.

En dehors du Pôle, les facultés offriront elles aussi des programmes adaptés aux besoins de leurs étudiants, permettant de rejoindre ceux-ci où ils étudient, grâce à de nouveaux conseillers en bien-être pouvant diriger les étudiants vers les services requis. Des conseillers sont d’ailleurs déjà au travail dans certaines facultés.

«Les étudiants n’auront plus à naviguer, sans savoir s’ils doivent aller voir un professionnel de la santé mentale, de la psychiatrie, etc., a ajouté la directrice du Pôle, Vera Romano. Toutes les ressources seront au même endroit.»

La mission du Pôle va beaucoup plus loin que seulement un lieu physique, selon le vice-principal exécutif et vice-principal aux études, Christopher Manfredi. À ses yeux, au-delà d’un local rénové où les étudiants pourront trouver toutes les ressources dont ils ont besoin, il s’agira également d’une manière «d’engager un dialogue sur la santé mentale d’où seront exclues toutes formes de stigmatisation».

Un pôle virtuel
En plus du pôle physique, l’Université McGill se dotera aussi d’un pôle virtuel, qui offrira la possibilité de repérer les ressources à proximité selon une série de paramètres comme le type de ressource, la langue ou même le type d’assurances de l’étudiant. Le portail agira aussi comme portail d’information sur la santé et le bien-être, où les étudiants pourront prendre leur rendez-vous en ligne.

Les deux pôles seront ouverts d’ici l’été, sous forme de projets-pilotes, avant d’être lancés officiellement pour la rentrée à l’automne.

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