Montréal

Cadotte avait des symptômes dépressifs affectant ses décisions, dit un expert 

Michel Cadotte. Paul Chiasson / La Presse Canadienne

Rédaction - La Presse canadienne

MONTRÉAL — Michel Cadotte avait des symptômes dépressifs qui affectaient sa capacité à prendre des décisions, le jour où il a étouffé son épouse avec un oreiller, a déclaré mercredi un psychiatre expert, au procès de l’homme accusé de meurtre non prémédité.

Mais il était en mesure d’apprécier ce qu’il faisait, ainsi que de distinguer le bien du mal, a ajouté le docteur Louis Morissette, appelé à la barre par la défense. Il n’était pas non plus psychotique.

M. Cadotte avait raconté aux jurés lundi qu’il avait étouffé son épouse parce qu’il n’en pouvait plus de la voir souffrir de la maladie d’Alzheimer. Le lendemain, il a affirmé dans la salle de cour du palais de justice de Montréal qu’il était tout à fait conscient de ce qu’il faisait.

Jocelyne Lizotte était atteinte de la maladie d’Alzheimer à un stade avancé, qui l’empêchait de prendre soin d’elle-même et qui lui faisait perdre le contact avec la réalité. Elle a été retrouvée morte dans son lit du CHSLD Émilie-Gamelin, à Montréal, le 20 février 2017.

Un an avant sa mort, Michel Cadotte avait tenté d’obtenir pour elle l’aide médicale à mourir, mais Mme Lizotte n’était pas admissible puisqu’elle n’était pas “en fin de vie” et qu’elle ne pouvait donner un «consentement éclairé».

Ils étaient mariés depuis 19 ans.

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