Dans le but de faire la promotion des régions auprès des personnes immigrantes, près de 250 experts se réunissent dans le cadre d’un forum où il sera question de la réussite de la régionalisation de l’immigration au Québec.
«Le forum se veut un espace de réflexion et de discussion, a mentionné jeudi midi le porte-parole du Forum régionalisation de l’immigration et directeur de PROMIS, Delfino Campanile. On commence à regarder d’où on part, où nous en sommes aujourd’hui, où on veut aller, et comment y arriver.»
Pour une première fois, des acteurs des milieux communautaires, des affaires et des municipalités régionales de comté (MRC) se réunissent sous un même toit pour «discuter tous ensemble des mêmes problématiques, mais aussi pour s’engager dans une conversation».
La pénurie d’emploi et «les besoins criants des entreprises dans les régions» rendent le moment idéal afin d’entamer une nouvelle conversation «pour rendre la régionalisation plus intéressante et durable pour les immigrants intéressés».
Au-delà d’un travail, bien des immigrants choisissent surtout un milieu de vie «pour eux et leur famille», selon le président de la Fédération québécoise des municipalités, Jacques Demers.
«Les régions sont prêtes et surtout motivées à collaborer avec les différents partenaires afin que l’immigration soit un succès économique, mais surtout humain», a-t-il précisé.
La réalité des régions
Selon les chiffres du ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, ce sont 22,8% des personnes immigrantes qui se sont établies hors de la région métropolitaine de Montréal en 2017, comparativement à 15% en 2004.
Malgré cette hausse, le succès n’est pas celui escompté dans toutes les régions, selon Jacques Demers.
«Si on veut vraiment y arriver, il va falloir y mettre les moyens au-delà d’avoir l’ambition de les accueillir. C’est beau de vouloir des travailleurs parce qu’on en a besoin, mais ils ont des familles. Il faut les accompagner dans le logement, dans tout ce qui est communautaire», a-t-il illustré.
À ses yeux, l’échange doit se faire des deux côtés. Bien que les régions doivent se montrer «franches et transparentes» envers les immigrants, ces derniers doivent aussi exprimer leurs besoins.
«Nous souhaitons un forum riche et fructueux en échanges, pour qu’ensemble, nous puissions mieux arrimer nos actions pour offrir aux nouveaux arrivants une terre d’accueil à la hauteur de leurs ambitions», a précisé M. Demers.
Jusqu’à vendredi, à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), différents panels aborderont diverses facettes de la question de la régionalisation, alors que le dernier panel se penchera sur des pistes d’avenir durables.