Montréal

Les piétons bénéficient d’un nouvel aménagement près de l’UdeM

Un nouvel espace pour les piétons prés de l'UdeM

Madga Popeanu et Sue Montgomery, devant les nouveaux aménagements de la rue Jean-Brillant.

Montréal implante un nouvel espace d’abord «conçu pour les piétons» sur la rue Jean-Brillant. Le lieu est situé dans Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, tout près de l’Université de Montréal (UdeM).

L’arrondissement a installé des placottoirs temporaires dans un espace réservé sur la chaussée entre les avenues Decelles et Gatineau. La Ville a ainsi restreint l’espace accordé aux automobilistes.

La conseillère de l’arrondissement, Magda Popeanu a expliqué à Métro que «c’était dangereux et ce n’était pas convivial auparavant». Plusieurs accidents sont survenus dans les dernières années entre des automobilistes, des cyclistes et des piétons dans le secteur.

L’élue soutient que pour un étudiant, emprunter cet axe fort achalandé à pied était devenu ardu.

«Ceux et celles qui ont une voiture préfèrent la prendre plutôt que de venir s’entasser sur un trottoir. Ça n’a pas de sens. Surtout que l’hiver, c’est encore pire», lance-t-elle.

Le projet, qui coûtera environ 80 000$ à l’arrondissement, fait suite à un premier espace citoyen qui avait été construit sur la place Guillaume-Couture, près de Terrebonne.

L’arrondissement a installé des placottoirs sur l’avenue Somerled également.

«On vit tellement de conneries faites dans le passé et on paie le gros prix. Il me semble que ça ne prend pas un cerveau de génie pour voir qu’il faut les faire, ces aménagements.» -Magda Popeanu

De plus, la Ville a construit des bancs et du mobilier urbain en plus des placottoirs. Par ailleurs, si le projet n’est qu’à l’essai pour le moment, certains aménagements deviendront «permanents» l’an prochain.

Du transit important

Environ 15 000 personnes transitent quotidiennement sur la rue Jean-Brillant, ce qui pose d’importants risques, d’après la mairesse Sue Montgomery.

«Avec beaucoup d’usagers sur le trottoir, on se retrouve forcé d’aller sur la rue. Ça pose de sérieux dangers.» -Sue Montgomery

Elle ajoute que l’administration municipale a installé des bollards pour prévenir les accidents avec des voitures.

La mairesse affirme que plusieurs projets similaires doivent voir le jour dans le secteur pour «donner l’espace au public et prendre l’espace des voitures».

L’arrondissement sondera les usagers dans les prochains mois sur les impacts de ce nouvel aménagement. Un projet de piétonnisation «partielle et permanente» doit voir le jour sur la rue Jean-Brillant dès 2020.

Alors qu’elle figurait dans l’opposition, Magda Popeanu dit avoir «souffert» du réaménagement à l’identique de la rue Jean-Brillant, il y a quelques années, sous l’administration Coderre. «On ne s’est pas souciés de la sécurité. On aurait pu élargir tout simplement les trottoirs», a-t-elle commenté.

La FAÉCUM s’en réjouit

La secrétaire générale de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), Sandrine Desforges, s’est faite optimiste. «C’est une opportunité de dynamiser la vie étudiante, a-t-elle dit. On espère que cela va permettre de créer des lieux d’échanges et de contribuer à briser l’isolement sur le campus qui est malheureusement très présent.»

L’association étudiante affirme qu’elle sera aux aguets afin d’évaluer comment ces aménagements «seront utilisés par la communauté étudiante» de l’UdeM.

À Montréal, on compte aujourd’hui quelque 50 rues piétonnes partagées, qu’elles soient temporaires ou permanentes. Une quarantaine de placottoirs s’ajoutent à ce nombre.

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