Montréal

Une année 2019 mouvementée mais fertile pour les musées montréalais

Le Musée Pointe-à-Callière

L'édifice du Musée Pointe-à-Callière

L’année 2019 a été bonne pour les musées montréalais malgré des rénovations et des fermetures majeures. Devant «des défis» et «un avenir loin d’être garanti», ces institutions culturelles continuent à charmer les Montréalais, comme le démontre leur achalandage.

Deux grands musées montréalais ont enregistré une forte année en 2019. Dans le Vieux-Montréal, le musée d’archéologie et d’histoire Pointe-à-Callière a accueilli près de 505 000 visiteurs. Cela représente le deuxième meilleur résultat amassé par l’institution depuis sa création, au début des années 1990.

En cinq ans, le lieu d’exposition en a conquis plusieurs. En 2015, il comptait un peu plus de 380 000 visiteurs annuels.

Sur la rue Sherbrooke, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) continue d’attirer les foules. Ses 1,2 M de visiteurs en 2019 représentent le deuxième meilleur résultat des cinq dernières années. En 2017, lors du 375e anniversaire de la ville, plus de 1,3 M de personnes avaient franchi les tourniquets.

C’est la cinquième fois de l’histoire du musée qu’il franchit la barre du million de curieux.

Des musées pris dans les rénovations

Deux autres musées populaires de la métropole ont dû surmonter des fermetures en 2019. Le Musée d’art contemporain (MAC) a raté la moitié de l’année en raison de rénovations, mais a tout de même enregistré le passage de 182 714 personnes.

«Ce nombre représente environ la moitié de la fréquentation annuelle habituelle», souligne par courriel la responsable des relations publiques de l’institution, Roxane Dumas-Noël.

Même écho du côté d’Espace pour la vie, gestionnaire du Biodôme et de l’Insectarium, qui ont dû fermer leurs portes. L’organisme comptabilise un peu plus d’un million de visiteurs l’an dernier dans ses bâtiments – dont le Planétarium –, soit environ la moitié de l’achalandage annuel normal.

«Un défi»

Selon la directrice générale de Pointe-à-Callière, Francine Lelièvre, la gestion des musées est «devenue un défi». «L’avenir est loin d’être garanti. Les grandes institutions hésitent de plus en plus à prêter des objets de grande valeur», explique-t-elle.

Pour l’organisation Musées Montréal, les chiffres ne démontrent toutefois pas un ralentissement de l’intérêt. «Les musées occupent une certaine niche. Ils viennent rejoindre un intérêt culturel», indique la chargée de communications pour le groupe, Véronique Gosselin.

Si bien que la Journée des musées de Montréal, chapeautée par l’organisme, continue à se populariser, soutient-elle. En 2019, cette journée gratuite a accueilli plus de 65 000 personnes à travers la ville.

Pour rester en santé, les musées se doivent d’éviter d’être «passéistes», signale Francine Lelièvre. «Il faut que les enjeux d’aujourd’hui, on les cerne, on en parle, et qu’on fasse aussi des questionnements sur le futur», propose-t-elle.

En attendant, les espaces muséaux continueront d’avoir l’appui des Montréalais, soutient la DG de Pointe-à-Callière. Si bien qu’il y a «aujourd’hui» une complicité avec les gens de la métropole québécoise.

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