Après l’armée, c’est au tour de la Croix-Rouge canadienne de venir en renfort dans les CHSLD de la région de Montréal. C’est la première fois que l’organisme doit intervenir pour une crise humanitaire en sol canadien.
Au total, 900 aides de service seront déployées d’ici le 15 septembre.
Les premiers employés ont été envoyés hier au CIUSSS de l’Ouest-de-l’île-de-Montréal. Au CHSLD Nazaire-Piché, 18 employés ont été affectés, alors que 22 autres ressources sont déployés au CHSLD Lachine, a indiqué le Ministère de la Santé et des Services sociaux. Au CIUSSS. du Nord-de-l’Île-de-Montréal, des visites de reconnaissance «pour préciser les besoins» ont lieu cette semaine aux CHSLD Laurendeau et de la Petite Patrie. Du côté du CIUSSS du Centre-Sud, une visite a été effectuée à l’institut de réadaptation Gingras-Lindsay.
«Ce sont des gens qui vont aller prêter main-forte aux préposés aux bénéficiaires, que ce soit pour aider à nourrir les gens dans les CHSLD, les déplacer, à faire des tâches au quotidien», explique le porte-parole de la Croix-Rouge canadienne, Carl Boisvert.
Une deuxième cohorte est actuellement en formation.
Cibler les jeunes adultes
Cette intervention vise à pallier la pénurie de personnel qui sévit principalement dans la grande région de Montréal, alors que le gouvernement du Québec est en pleine opération de recrutement et formation de 10 000 nouveaux préposés aux bénéficiaires.
«La main-d’œuvre disponible a été beaucoup sollicitée, convient Carl Boisvert. Mais on est très confiants.»
La Croix-Rouge vise plutôt à embaucher des personnes qui veulent s’impliquer temporairement dans la cause des CHSLD. «Ce qu’on demande, c’est une implication de quatre semaines, mais les contrats peuvent aller jusqu’à six mois, mentionne M. Boisvert.
Notre cible, ce sont les jeunes adultes qui, cet été, n’ont peut-être pas eu la chance de trouver un emploi», ajoute-t-il.
La Croix-Rouge mise notamment l’opportunité qu’elle offre «d’essayer» de travailler dans les CHSLD.
«S’ils se sentent interpellés, ils peuvent ensuite intégrer le réseau de la santé pour devenir employé», souligne M. Boisvert.