Les débardeurs du port de Montréal ont mis leur menace à exécution et ont entamé une grève générale illimitée lundi matin à 7h.
Malgré des pourparlers avec leur employeur jusque tard dimanche soir, aucune entente n’a été trouvée avec entre les deux parties.
Le syndicat des débardeurs du port de Montréal (SCFP 375) avait déposé vendredi matin un préavis de grève en prévision de lundi, soutenu par 99% des débardeurs.
L’Association des employeurs maritimes (AEM) a modifié les conditions salariales de ses membres depuis le 5 août, s’indigne le syndicat.
Ce dernier affirme aussi avoir constaté un «lock-out technique» au port de Montréal. La partie patronale aurait ainsi détourné plusieurs navires vers d’autres ports. Il s’agit notamment de celui d’Halifax, de New York et de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick.
Cela «[enlève] du travail à nos membres et [rend] impossible les opérations normales du port de Montréal», explique Michel Murray, conseiller syndical du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), dans un communiqué.
«L’AEM, les compagnies maritimes et les lignes maritimes sont les seules responsables à la fois de la fermeture du port, et de sa non-réouverture.» – Michel Murray, conseiller syndical du SCFP
Le SCFP indique également «poursuivre les négociations en présence de la médiatrice et maintiendra ouvert le canal de communication entre les parties touchant une possible trêve».
La convention collective entre le syndicat et l’AEM est échue depuis le 31 décembre 2018.
Les horaires de travail des débardeurs, qui nuiraient à la conciliation travail-famille sont au cœur des négociations.
Cette grève générale illimitée s’ajoute aux grèves de quatre jours successives qui ont eu lieu dans les dernières semaines.