Montréal

La cohabitation des piétons, cyclistes et trottinettes est-elle possible?

Des cyclistes empruntent le REV.

Année après année, de nouvelles options de transport se multiplient dans la ville. Au trio classique, il faut maintenant ajouter les nombreux véhicules motorisés et non motorisés que l’on retrouve un peu partout sur les voies publiques, notamment sur les sentiers et les pistes cyclables.

La vie entre piétons et cyclistes n’est pas toujours harmonieuse sur les artères piétonnes de Montréal. Mais la disponibilité des trottinettes et autres petits véhicules électriques est vue comme étant particulièrement problématique cette année, à tel point que plusieurs sociétés de développement commercial (SDC) voudraient les tenir à l’écart de leurs rues piétonnes.

Toutefois, en 2021, la décision a été prise par les SDC de l’avenue du Mont-Royal et de la promenade Wellington d’autoriser le vélo dans les rues piétonnes. Certaines personnes sont enthousiasmées par la nouvelle limite de vitesse, mais d’autres ne sont pas satisfaites de la présence de cyclistes dans les rues. Cela a conduit à la création d’une «zone lente» où les cyclistes peuvent rouler à un rythme plus lent. Mais cette année, le problème qui préoccupe le plus la SDC de l’avenue du Mont-Royal est la présence de mobylettes, de trottinettes et de planches électriques. Pour eux, les mobylettes et les scooters ne doivent pas être autorisés dans les rues piétonnes.

La coexistence des piétons et des cyclistes

Bien que la présence de cyclistes agace de nombreux piétons, vivre avec eux n’est pas aussi contradictoire qu’on pourrait le croire, concluent des chercheurs de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et de Polytechnique Montréal. Ces chercheurs ont fait des observations sur des sections spécifiques de l’avenue du Mont-Royal, de la rue Wellington et de la rue Bernard, et ont également analysé des images vidéo de mouvements de piétons et de cyclistes.

Les données recueillies suggèrent que la cohabitation se passe bien jusqu’à présent et montrent qu’il y a eu peu de cas d’interactions dangereuses entre piétons et cyclistes. «Au total, sur les 2255 actions, 674 interactions entre piétons et cyclistes (30 % des actions) et 86 interactions entre deux cyclistes (6 % des actions) ont été observées […].»
Dans la majorité des cas, les données d’observation montrent que les cyclistes changent de cap lorsqu’ils roulent trop près des piétons.

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