Malgré les nombreuses recommandations incluses dans son plus récent rapport, la directrice régionale de santé publique de Montréal, Dre Mylène Drouin, estime que la métropole serait déjà prête à faire face à une nouvelle crise sanitaire.
«Je pense que le mode d’emploi, on l’a testé à chaque vague, a-t-elle expliqué lors de la présentation de son plus récent Rapport de la directrice. Je pense qu’il y a toujours place à l’amélioration […] mais même cet été, avec la variole simienne, ce sont les mêmes équipes qui se sont mobilisées. […] Montréal a quand même été reconnue mondialement pour la gestion de cette éclosion.»
La direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal émet tout de même 11 recommandations afin de rehausser la préparation et les capacités du réseau de la santé pour répondre à de futures crises sanitaires.
Parmi elles, on compte notamment des pistes d’action en lien avec la préparation adéquate à une crise sanitaire en contexte urbain, l’atténuation des impacts collatéraux d’une pandémie, la communication avec le public et l’efficacité de la réponse de la santé publique en situation d’urgence.
Ces indications ont pour but de tirer des leçons de la gestion de la pandémie et d’adapter la capacité de réaction de la DRSP à un contexte urbain comme celui de Montréal. Plusieurs d’entre elles ont notamment comme objectif de limiter l’impact d’une crise sur les plus vulnérables.
Mieux anticiper les impacts collatéraux
La Dre Mylène Drouin considère particulièrement prioritaires les actions de rehaussement des systèmes d’information ainsi que d’anticipation et de réponse aux impacts collatéraux d’une telle crise.
«On a réussi rapidement à avoir un système d’information performant en quelques mois, mais je pense qu’on doit aller un petit peu plus loin, a-t-elle indiqué. L’autre élément serait de développer notre système de surveillance des impacts collatéraux, mais aussi de rehausser la capacité d’action locale des organismes communautaires et des tables de quartier.»
Masque recommandé
La DSP a également indiqué qu’elle laisserait le directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau, statuer sur le besoin ou non d’instaurer une nouvelle directive concernant le port du masque obligatoire dans certaines circonstances.
Dans un contexte de circulation de plusieurs virus respiratoires, elle recommande cependant aux personnes qui présentent des symptômes liés à de tels virus à porter le masque, et au public de le porter dans les endroits qu’ils jugent problématiques, comme l’Ontario l’a récemment fait.
«Je pense que ça peut être une recommandation très forte de porter le masque dans certaines circonstances, indique-t-elle. On a deux ans de pandémie derrière nous, il faut qu’on garde en tête les endroits où le risque est beaucoup plus élevé, comme les endroits fermés avec beaucoup de gens rapprochés sur une longue période.»
Le rapport complet de la DSP est disponible sur le site internet de Santé Montréal.