Montréal

Mécontentement généralisé des brigadiers de Montréal

Un groupe de brigadiers scolaires lors d'une manifestation en 2018

Les quelque 600 brigadiers et brigadières de Montréal considèrent que leurs conditions de travail sont de loin inférieures à celles qu’offrent la majorité des grandes villes du Québec. Cette situation a pour conséquence de créer un grave problème de recrutement et de rétention du personnel.

La rareté de la main-d’œuvre a engendré le recours à des policiers qui sont payés plus de deux fois leur salaire, pour assurer la sécurité des enfants aux intersections les jours de classe.

Les brigadiers gagnent 20,01 $ l’heure et la majorité de ceux-ci travaillent 20 heures par semaine, à raison d’environ quatre heures par jour, réparties sur différentes plages horaires (matin, midi et soir). En excluant les congés scolaires, un brigadier gagne environ 16 000 $ par année.

«Ce qui irrite plus que tout les brigadiers scolaires concerne la demande récente de la Ville de permettre aux agents de stationnement, rémunérés à plus de 150% du salaire des brigadiers, d’effectuer leur travail pendant la tenue de la COP15», explique la conseillère syndicale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) Marie-Claude Lessard. Un agent de stationnement gagne jusqu’à 32 $ l’heure.

Le syndicat déplore cette vision à court terme qui peut finir par coûter très cher aux contribuables. La Ville n’a implanté aucune mesure au cours des derniers mois afin de contrer cette pénurie de personnel, critique-t-il.

«Nos brigadières et brigadiers font un travail crucial pour la sécurité des enfants. Comme le salaire et les conditions de travail ne sont pas à la hauteur, ces personnes choisissent de se recycler dans un autre emploi, ce qui cause les problèmes que nous vivons actuellement. La Ville préfère recourir à ses autres groupes d’employés plutôt que de s’attaquer à ce problème. Cela n’a pas de sens», déplore la conseillère syndicale.

Au cours des prochains mois, le syndicat affilié à la FTQ va lancer une campagne publique afin d’interpeler la Ville sur le sort des brigadiers scolaires.

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