Alors qu’elle a projeté un déficit de 43 M$ pour l’année 2022, la Société de transport de Montréal (STM) craint de devoir se serrer davantage la ceinture si des fonds supplémentaires ne sont pas déployés.
«Si on veut que la STM, si on veut que le transport collectif […] soit au rendez-vous justement pour la reprise, si on veut remplir l’ensemble de nos objectifs en développement environnemental et en développement de la mobilité, il faut continuer à investir dans la mise à niveau et l’entretien de notre réseau, mais aussi son développement», explique le président du conseil d’administration de la société, Éric Alan Caldwell. Pour lui, s’il n’y a pas une mobilisation de la part des gouvernements supérieurs pour financer les transports collectifs, la STM sera contrainte de couper des fonds dans des offres de services.
«Notre but, ce n’est pas de réduire l’offre de service, c’est de la maintenir. C’est pour ça qu’on présente un budget aussi inconfortable, avec des revenus identifiés de 77 M$», ajoute-t-il.
Éric Alan Caldwell propose notamment de donner un deuxième cycle de vie au métro, de prolonger et d’électrifier les transports afin de transformer la STM, de «la rendre plus fiable, plus résiliente et au rendez-vous pour les clients».
Le déficit structurel de la STM grandit année après année. Rappelons qu’à la fin du mois de novembre, la STM avait reconnu que la hausse marquée du manque à gagner, qui est de 77,8 M$, engendrerait des baisses de service en 2022.
Selon la directrice générale de la STM, Marie-Claude Léonard, malgré le manque à gagner annoncé, la STM terminera cette année avec un budget à l’équilibre. «À la STM, on continue à regarder quelles pourraient être les pistes d’optimisation court terme pour 2023», explique-t-elle.
Ce matin, la Commission sur les finances et l’administration étudiait le budget de la STM. La STM prévoit un achalandage de 70 à 80% du niveau prépandémique pour l’année 2023, avec l’objectif de garder le même niveau de service.