Montréal

Les gros partys des Fêtes, risqués?

Petite toux, restez chez vous? Faire la bise, l’accolade ou le salut vintage de la défunte reine Elizabeth aux membres de la famille? Porter le masque tout en s’époumonant à chanter «It’s All Coming Back to Me Now» de Céline Dion avec les cousins? Organiser un petit, moyen gros party du Nouvel An? Voilà qu’après trois années de pandémie, il sera (enfin) possible de célébrer le temps des Fêtes sans restrictions sanitaires contraignantes. Or, un nouveau contexte épidémiologique entraîne son lot de questions.

Des experts en santé publique et autres scientifiques se sont attelés à y répondre pour dissiper l’anxiété pendant les festivités. Métro se demande: devez-vous limiter le nombre de personnes à vos partys?

Alain Lamarre, virologue, immunologue et professeur à l’Institut national de la recherche scientifique, explique:

«Si le party a lieu dans un endroit bien aéré et si tout le monde est bien vacciné, c’est sûr qu’on peut être plus nombreux. Il n’y a pas vraiment de contre-indication à se réunir en groupe dans une maison, mais il faut essayer de garder le nombre de personnes à un niveau raisonnable. On peut ouvrir les fenêtres pour aérer de temps en temps, mais le risque zéro n’existe pas.»

Nimâ Machouf, épidémiologiste, ajoute:

«C’est sûr qu’on peut calculer le nombre de convives pour qu’ils puissent maintenir entre eux une bonne distance pendant la réunion de famille. Moins il y a de monde dans un espace donné, mieux c’est. Cependant, le virus de la COVID-19 se répand comme la fumée de cigarette dans une salle. S’il y a une personne qui a la COVID-19 et qu’elle ne porte pas le masque, son virus se répand dans l’air. Plus on passe de longues heures avec elle, plus elle respire et plus elle répand le virus dans l’air. Si elle chante ou parle fort, elle envoie encore plus le virus dans l’air. La distance entre les personnes n’est plus vraiment d’une grande aide.

Ce qui peut aider, c’est de faire circuler l’air. Les gens peuvent mettre des purificateurs d’air dans une pièce, mettre en marche la ventilation des toilettes et de la cuisine pour changer l’air. Si on peut ouvrir les fenêtres pour amener de l’air nouveau, tant mieux.»

Roxane Borgès Da Silva, professeure et directrice du Département de gestion, d’évaluation et de politique de santé de l’École de santé publique de l’Université de Montréal, conclut:

Plus on augmente les personnes au party, plus on augmente les chances d’avoir une personne contagieuse. Donc, à chacun de gérer la situation selon ce risque.

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