Montréal

Vélo: l’opposition demande d’aller «au-delà des belles paroles»

Plusieurs utilisent tout de même le vélo en hiver, bravant le froid et la neige et le manque d'informations sur l'état des pistes.

La porte-parole d’Ensemble Montréal en matière de transports actifs, Alba Zuniga Ramos, a pressé la Ville d’agir concernant deux de ses promesses en matière de vélo, lors de la présentation du budget municipal pour l’année 2023.

Dans sa plateforme électorale de 2021, la mairesse avait promis d’intégrer des stationnements pour vélos au centre-ville et autour des transports collectifs. Elle avait aussi parlé d’implanter un programme de soutien pour l’acquisition de vélos familiaux, électriques ou adaptés aux personnes avec un handicap. La représentante de l’opposition relève que pour une seconde année consécutive, aucun montant précis n’est alloué à ces projets dans le budget de la Ville.

«Si l’administration souhaite réellement aller au-delà de belles paroles, de belles promesses, de cocktails et de présentations, déclare Alba Zuniga Ramos, elle doit avoir une vision d’ensemble.»

Sans une vision globale qui prend en compte les besoins des différents utilisateurs du vélo, il n’y aura pas de vraie démocratisation du vélo.

Alba Zuniga Ramos

Les deux projets sont très importants, selon le PDG de Vélo Québec, Jean-François Rheault, qui garde espoir de les voir se réaliser. À propos des stationnements sécurisés, par exemple, il nomme le vol de vélo comme une des raisons principales derrière l’hésitation à adopter ce mode de transport dans la population. Il ajoute que «ce genre d’initiative permet aux gens de choisir le vélo en toute confiance».

Il se réjouit de voir des installations apparaître dans la région de Montréal, notamment à la station Lionel-Groulx, qui détient un des abris pour vélos «les plus avancés». Il reconnaît que le développement se fait «assez timidement» et ajoute que même si la Ville pourrait en faire plus, il y a aussi une réflexion à avoir quant à la manière de penser la région métropolitaine à tous les niveaux.

Il espère aussi grandement voir des subventions pour vélos, qui pourraient «à la fois aider les gens et stimuler le marché», comme ce fut le cas pour les voitures électriques. L’acquisition de vélos électriques permet quant à elle de remplacer l’auto dans des trajets plus longs. Il estime aussi que les vélos familiaux sont «vraiment intéressants, car ils permettent aux familles de remplacer une première ou deuxième voiture pour aller mener les enfants à l’école, par exemple».

Des projets de subventions semblables ont déjà vu le jour ailleurs au Québec. Les villes de Laval, Granby et Cowansville, par exemple, ont encouragé d’une telle manière l’achat de vélos électriques.

La Ville se défend de ne rien faire sur le dossier du vélo, rappelant que l’administration actuelle investit annuellement 30M$ dans le développement du réseau cyclable. Il est, par exemple, prévu pour 2023 de rajouter 100 bixis électriques et 36 stations de recharge.

«Les chiffres les plus récents indiquent que les mesures prises stimulent d’ores et déjà la présence de cyclistes» explique le cabinet de la mairesse. «Évidemment, on ne s’arrêtera pas là. D’autres annonces auront lieu au cours du présent mandat pour continuer à faire du vélo une priorité», ajoute-t-il.

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