La Ville dévoile le premier rapport d’étape du comité Chantier Montréal abordable, lequel vise à augmenter l’abordabilité de l’offre de logement dans la métropole.
«Tout le monde veut du logement abordable, mais il manque de coordination et de vision claire», exprimait mercredi matin la mairesse Valérie Plante.
Avec ce nouveau rapport, fruit de la concertation des différents acteurs du milieu de l’habitation, elle espère que la nouvelle vision commune leur permettra d’avancer. «On n’est pas sorti de l’auberge, mais on a rassemblé tout le monde ensemble», a-t-elle ajouté.
Le rapport établit dix priorités, en plus de cerner les acteurs nécessaires à la réalisation de chacune et leurs impacts pour les différents types de revenus dans la population.
Ces priorités peuvent être résumées par la demande de programmes de logements sociaux et abordables, de financement des organismes, des initiatives pour la construction de nouveaux logements (abordables ou non) ainsi que des allègements à la règlementation des projets abordables.
Insuffisant, selon un organisme
Des objectifs «assez larges», critique Catherine Lussier, responsable des dossiers montréalais au Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). Tout de même, elle «apprécie que la Ville donne une certaine importance au secteur sans but lucratif».
Selon l’organisme, il faudrait surtout un programme public provincial avec des fonds suffisants. Une chose que la mairesse souhaite aussi. Mercredi matin, elle a dit espérer «que Québec emboîtera le pas pour voir comment loger les Québécois et Québécoises» à la suite du projet de Montréal.
Le FRAPRU rappelle que 24 000 personnes sont actuellement inscrites sur des listes d’attente pour trouver un logement. Selon le regroupement, le logement abordable, que Mme Plante décrit comme «l’autre branche» du logement social, n’est pas suffisant.
Cette option «n’est pas du tout pérenne à long terme, là où le logement social vient répondre aux besoins», explique la représentante de l’organisme.