Montréal

Un SRB et un REV sur Henri-Bourassa

Un «corridor de mobilité durable» sera déployé progressivement dans les prochaines années sur le boulevard Henri-Bourassa, a annoncé mardi la mairesse de Montréal, Valérie Plante, dans son discours d’ouverture du Sommet Climat Montréal au Grand Quai du Port de Montréal.

La Ville y aménagera un service de bus rapide (SRB) et un Réseau express vélo (REV) pour rendre plus efficaces les transports actifs et collectifs. Les trottoirs pour les piétons seront également élargis.

Voulant «éviter de tomber dans le traumatisme du SRB Pie-IX», la Ville priorise un mode de déploiement «léger» pour limiter les coûts et accélérer l’échéancier, a déclaré en point de presse le président du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal (STM), Éric Alan Caldwell.

Le SRB Henri-Bourassa sera donc «en rive», a précisé l’élu. Des voies réservées seront clairement délimitées par des lignes rouges et les intersections et les feux de circulation seront réaménagés. Des infrastructures « plus robustes » seront tout de même aménagées entre la station Du Ruisseau du REM et le boulevard Lacordaire.

L’entièreté du corridor devrait être complétée d’ici trois ans, selon lui. «Ce ne sera pas un grand projet […] où on ferme tout pendant trois ans et on inaugure un SRB sur l’ensemble de la longueur», a affirmé M. Caldwell.

On veut rendre [Henri-Bourrassa] agréable et sécuritaire pour l’ensemble des usagers de la route.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

L’axe névralgique de circulation, qui traverse le nord de la Ville de Saint-Laurent à Rivière-des-Prairies, comporte huit voies de circulation sur un large tronçon. Dix écoles y sont situées. Six collisions mortelles et 42 collisions entraînant des blessures graves y sont survenues entre 2014 et 2021, selon la Ville.

Par ailleurs, avec 50 000 voyageurs quotidiens en autobus, Henri-Bourassa est la voie la plus achalandée du réseau de la STM.

Un premier tronçon du corridor sera aménagé dès cette année dans Saint-Laurent, entre les rues Félix-Leclerc et Miniac. Un deuxième tronçon, présentement en phase de planification, sera implanté en 2024 à Ahuntsic-Cartierville.

Montréal veut être carboneutre d’ici 2040

Le réaménagement d’Henri-Bourrassa s’inscrit dans un vaste chantier pour décarboner le territoire de Montréal d’ici 2040, qui s’attaque en premier lieu aux transports.

Montréal veut piétonniser un quadrilatère du Vieux-Montréal l’été prochain, afin de le transformer en «royaume des piétons».

La Ville mettra également en place, d’ici 2024, une stratégie de décarbonation du transport de marchandises sur le dernier kilomètre en utilisant, par exemple, des vélos-cargos ou des véhicules électriques, afin de réduire les émissions de GES et le camionnage dans les rues locales.

«La Ville peut agir sur ses routes pour décarboner à la hauteur de ses capacités», a souligné Valérie Plante. L’élue de Projet Montréal a réitéré l’engagement de son administration d’aménager «des quartiers verts, sécuritaires, qui sont agréables à vivre.»

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